21 décembre 2010

Priorités pour 2011 : Les français et le gouvernement en profond désaccord !

Alors que le Président et le gouvernement placent le déficit public, la réforme fiscale et la dépendance comme priorités, les français leur répondent, sous forme de rappel aux promesses de 20007 : Chômage, pouvoir d'achat et réduction des inégalités !


Notre Président qui est friand de sondages sur l'opinion des français va certainement se poser des questions sur sa stratégie à venir en lisant le : " BAROMÈTRE DE LA POLITIQUE ÉCONOMIQUE BVA – ABSOLUCE – LES ÉCHOS – FRANCE INFO , publié par Les Echos et qui évoque l'opinion des français sur les sujets suivants : " Popularité de la politique économique - Les domaines d’actions jugés prioritaires pour la fin du mandat de Nicolas Sarkozy - L’impact de la politique du gouvernement sur le chômage "

Car, ses résultats sont aux antipodes du message de François Fillon devant l'Assemblée Nationale sur les priorités du gouvernement : " (...) La priorité absolue de mon gouvernement sera la lutte contre les déficits, la réduction de l'endettement, la réduction de la dépense publique (...) C'est une nécessité pour assurer la crédibilité de la France sur les marchés internationaux (...) - France24

En effet, outre le peu de confiance que portent les français à l'efficacité de l'executif : (...) Les Français sont plus généralement très sévères avec la politique économique de l'équipe Fillon : seules 25 % des personnes interrogées (- 3 points par rapport à novembre) l'estiment « bonne » (...) les grands chantiers promis par Nicolas Sarkozy pour l'an prochain, à savoir la dépendance et la réforme fiscale, ne sont jugées « prioritaires » que par respectivement 15 % et 18 % des sondés (...) Et, ils ne sont que : " 24% à trouver que la réduction des déficits est une priorité des 18 mois à venir (...) "

Quant à leur première priorité : Le Chômage

" (...) Seulement 17 % des sondés estiment que la politique du gouvernement aura « un impact positif » sur la situation du chômage contre 26 % en juin 2009. Ils sont 42 % à penser qu'elle n'aura « aucun impact » et 34 % à en attendre un « impact positif » (...) "

Et même si Les Echos s'étonnent de ces réactions : " (...) Les montagnes de dettes ne semblent pas impressionner outre mesure les Français. Alors que la zone euro se débat dans une crise sans précédent et que la France demeure sous l'étroite surveillance des agences de notation et des marchés en raison de ses énormes besoins de financement (...) "

Il ne nous semble pas anormal que les français hurlent à l'imposture et, demandent que les promesses, de celui qui se targuait de vouloir être " le président du pouvoir d'achat" et s'engageait à les faire "travailler plus pour gagner plus " soient tenues !

Car, au delà de la dureté de la crise, ces mêmes français sont parfaitement capables de comparer leur situation par rapport à ce qu'on leur promettait en 2007 sur le "changement" symbolisé par : "Je crois que tout peut devenir possible "

" (...) Les Français veulent le changement et ont tous les atouts pour le construire. Les services publics réformés peuvent devenir des acteurs de ce mouvement. Avec l'appui de tous les Français, la promotion sociale, le droit à la propriété, une meilleure école pour les enfants, un meilleur salaire pour soi, une réelle égalité entre hommes et femmes, peuvent redevenir des objectifs atteignables pour chacun (...) " - Opinion politique

Où par cette "envolée" sur le plein emploi et la fin du chômage !

" (...) Depuis 25 ans, on vous dit que le plein emploi est impossible et que le chômage est une fatalité. Rien n’est plus faux.

Je veux d’abord vous convaincre que partager le travail n’a jamais été une solution contre le chômage. Les 35 heures ont-elles permis de créer des emplois ? Nullement. Avec elles, vous avez plus de temps pour vous, mais vos salaires sont gelés. Vous avez moins de pouvoir d’achat, vous consommez moins. C’est toute l’économie qui s’est artificiellement réduite.

Plutôt que de consacrer tant d’argent à payer les Français pour qu’ils travaillent moins, nous devons tout faire pour être plus nombreux à travailler, car l’activité des uns crée le travail des autres. C’est pourquoi, si je suis élu, l’étudiant qui travaille ne paiera pas d’impôt, le retraité qui veut travailler et toucher sa retraite pourra le faire, notre pays aidera les entreprises à donner du travail aux seniors au lieu de les encourager à s’en séparer.

L’ANPE, l’UNEDIC, les maisons de l’emploi seront réunis en un seul service public de l’emploi, qui interviendra immédiatement et de manière personnalisée pour permettre à tous ceux qui le souhaitent de trouver ou retrouver un emploi beaucoup plus rapidement qu’aujourd’hui. Je veux que les femmes, notamment les mères isolées, soient spécialement aidées à retrouver des emplois stables à temps complet.


Mais contre le chômage, il faut aussi que nous changions de politique économique. J’ose même dire, il faut que nous ayons une politique économique qui agit, et non qui subit. J’investirai massivement dans la formation, dans la recherche et l’innovation, dans le développement du commerce, de l’artisanat et des PME.

Tout doit être fait pour permettre à nos PME de grandir et pour que notre pays crée les centaines de milliers d’emplois qui peuvent l’être dans les nouveaux segments de l’économie. Je rapprocherai la fiscalité des entreprises de la moyenne européenne car il est évident que personne ne viendra créer des emplois chez nous si notre fiscalité continue à être la plus dissuasive d’Europe. Je ferai tout pour réduire la fiscalité qui pèse sur le travail.


Contre les délocalisations, je mettrai en oeuvre une politique industrielle, en choisissant les secteurs stratégiques sur lesquels concentrer nos efforts. Notre pays doit garder des usines. L’exemple d’Alstom montre qu’il est possible et utile de nous battre pour notre industrie. Je soutiendrai aussi l’agriculture et l’industrie agro-alimentaire. Elles sont indispensables à notre indépendance alimentaire et désormais énergétique, et sont une force économique de premier plan.

Enfin, je ferai en sorte que l’euro devienne un outil de croissance, d’emploi et de puissance économique. Si nous avons fait l’euro, c’est pour nous en servir.

Grâce à ces mesures, en cinq ans, nous pouvons atteindre le plein emploi, c’est-à-dire un chômage inférieur à 5% et un emploi stable à temps complet pour tous. C’est de cette manière que nous pourrons vraiment réduire la pauvreté, l’exclusion et la précarité (...) " - Opinion publique

Ceux, qui à la lecture de ce texte, n'auraient pas souri ou se ne se seraient pas insurgés ... font probablement partie, des 17% qui trouvent, que : " la politique du gouvernement et de Nicolas Sarkozy va avoir un impact positif sur la situation du chômage en France " et qui, naïvement, croient encore ... à l'existence du Père Noël du : "tout peut devenir possible "

Crédit photo
Guillaume Paumier

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