21 septembre 2010

France : La pauvreté comme angoisse ou ... comme avenir ?

Hier, Nicolas Sarkozy a plaidé, à l'ONU, pour un projet de taxe sur les transactions financières en vue de renforcer la lutte contre la pauvreté. Au même moment, on apprenait qu'un tiers des Français dit avoir déjà vécu une situation de pauvreté !

Nicolas "Tobin" Sarkozy semble avoir les idées et le porte monnaie généreux, au sommet sur les objectifs du Millénaire pour le développement à l'ONU. Il faut dire que ces dernières semaines, la France est montrée du doigt, par la majorité des pays de la planète pour sa politique d'expulsion et ses propos envers les roms et les déclarations assimilant immigration et délinquance

Désireux de redorer son blason, entaché par les très nombreuses affaires de gouvernance : Woerth/Bettancourt/Wildenstein/Hippodrome de Compiègne/micro partis, Indemnisation de la Ville de Paris par les fonds de l'UMP et par la calamiteuse réforme des retraites ou le très injuste bouclier fiscal, Nicolas Sarkozy propose de sortir le monde le la misère de la même façon qu'il envisageait ... de réformer en 2009, le capitalisme : Par des déclarations tonitruantes.

En effet, il a lancé à la tribune du sommet : " Nous n'allons pas prendre prétexte de la crise pour faire moins ... / ... En tant que futur Président du G20 et du G8, nous nous battrons pour développer cette idée : elle est essentielle et c'est notre crédibilité qui est en jeu ... / ... Au nom de quoi nous ne demanderions pas à la finance de participer à la stabilisation du monde en prélevant sur chaque échange financier une taxation infime ? .. / ..." - Les Echos

Déclarations qu'il faut, toutefois relativiser puisque : " Paris, qui s'était engagé à consacrer 0,5% de son revenu national brut en 2007 et 0,7% en 2012, n'en est qu'à 0,43% actuellement. Et la déclaration finale du sommet, déjà rédigée et fruit d'un compromis onusien, ne comporte aucun engagement chiffré ni calendrier... / ... " - 20Minutes

Beaucoup de français auraient aimé entendre, ces magnifiques envolées, face à leur situation qui est loin d'être parmi les meilleures. Car au de là de la misère effective, les populations ont besoin d'un avenir qui les éloignerait de cette seule perspective. Or, l'avenir, les français le perçoivent en gris foncé ou même en noir et ce quelque soit les âges ou les catégories socio professionnelles !

Nous avons pour référence une étude réalisée les réalisé les 9 et 10 juillet par Ipsos pour le Secours populaire français.

" ... / ... Interrogés sur leur situation personnelle, une majorité de sondés (53%) disent avoir été proches de connaître la pauvreté. Parmi eux, 33% affirment l'avoir affrontée et 20% ne pas l'avoir connue.

"Nous assistons en ce moment à un raz-de-marée de la misère. Ce sondage est le reflet de ce qui se passe réellement dans la vie", a déclaré le président du SPF, Julien Lauprêtre ... / ... Nous avons de plus en plus de personnes âgées, de familles monoparentales et de travailleurs pauvres. Nous avons aussi un phénomène nouveau, des petits artisans, petits commerçants "

Et l'étude d'ajouter : " Si les personnes aux revenus modestes (55%) ou peu diplômées (70%) restent surreprésentées parmi ceux qui ont connu ou connaissent la pauvreté, l'institut Ipsos relève une hausse de la part des 35-44 ans et des hommes, frappés par l'aggravation du chômage ces deux dernières années... / ... 84% des Français estiment que les générations à venir seront plus exposées au risque de pauvreté que la leur, dont 53% pensent que ce risque est "beaucoup plus élevé ... / ... " - L'Express

Le pire "symbole" de cette angoisse et de ce manque d'avenir se trouve chez les jeunes générations !

" ... / ... Particulièrement touchés par la crise, les jeunes adultes ne sont pas épargnés par la crainte de la précarité, bien au contraire : un jeune sur deux (50%) se dit angoissé et un sur trois (38%) en colère lorsqu'il pense à sa situation actuelle et à son avenir ... / ... Désabusés, peinant à se projeter dans l'avenir, beaucoup considèrent que les études et les efforts ne paient plus ... / ... 70% des jeunes interrogés estiment que la société ne leur accorde pas une place assez importante et un sur deux (50%) doute que les études garantissent une insertion plus facile dans le monde du travail ... / ..." - AFP/Google

Si on y ajoute ceux qui, âgés de 55 ans et plus, sont au chômage ou vont s'y retrouver et seront doublement pénalisés par le report à 62 ans de la retraite. Ou les mères de 3 enfants qu'Eric Woerth qualifie de : "deux fois moins concernées par le minimum vieillesse ce qui veut dire concrètement qu'il ne s'agit pas des femmes aux revenus les plus modestes ! " - L'Express

On perçoit clairement, comment ce gouvernement définit ... l'avenir des français !

Pourtant, en 2007, Nicolas Sarkozy déclarait au journal La Croix : " Depuis 1984, la pauvreté ne baisse plus dans notre pays. Et si l’on déplace le critère de la pauvreté en retenant le seuil de 60 % du revenu médian plutôt que 50 %, cela fait passer des millions de Français sous le seuil de pauvreté, dont un million d’enfants ... / ... La première, c’est que la lutte contre la pauvreté, en particulier celle des enfants, soit une priorité du prochain quinquennat.

Ma deuxième priorité sera de faire du travail la principale voie de sortie de la pauvreté. Le plein-emploi pour chacun, avec des emplois à temps complet correctement rémunérés, est possible dans notre pays ... / ...

Ma troisième priorité est l’éducation.

" ... / ... je propose de diviser par deux le nombre d’élèves dans les ZEP et de créer des internats de réussite éducative dans toutes les villes afin de permettre aux enfants défavorisés de bénéficier des meilleures conditions de travail pour réussir ... / ... "
Source(s) - Interview dans La Croix (13/03/07) - Abécédaire des propositions de Nicolas Sarkozy

Promesses tenues, comme vous pouvez le constater !

Néanmoins, notre Président qui a le sens du "challenge" et qui affirmait haut et fort salle Gaveau en mai 2007 : " Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas" aura probablement à coeur de faire distribuer à tous les français, le célèbre, mais oublié, porte clés électronique : "Sarkothon" Porte clés, qui leur permettra de savoir combien de temps il reste au Président pour tenir ses promesses ...


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Paristectonic

1 commentaire:

judith a dit…

cherchez l'erreur
Le retraité qui veut travailler et toucher sa retraite pourra le faire, J’augmenterai de 25 % le minimum vieillesse, je revaloriserai les petites retraites et les pensions de réversion pour que ces retraités vivent mieux. Ces mesures seront financées grâce aux économies que j’obtiendrai en réformant les régimes spéciaux de retraite. J’allouerai des droits sociaux et des droits à la retraite à ceux qui se consacrent à l’éducation de leurs enfants ou qui s’occupent d’une personne handicapée. Les droits des femmes sont fragiles et incomplets au moment de la retraite. Je veux parler de la pauvreté des femmes âgées. Parce que derrière la pudeur et la réticence à en parler, se cachent d’immenses injustices. L’injustice faite à celles qui ont travaillé toute leur vie aux côtés de leur mari et dont on a accepté pendant des années qu’elles n’acquièrent aucun droit propre à la retraite. L’injustice faite à celles qui subissent, dans le montant de leur retraite, les conséquences de carrières entrecoupées par les grossesses et l’éducation des enfants. Si nous devons réformer les régimes spéciaux de retraite, c’est pour pouvoir revaloriser ces petites retraites. L’injustice faite aux veuves, dont les pensions de réversion, si ce n’était l’intervention du minimum vieillesse, sont inférieures à 300 euros en moyenne. Quand un homme a travaillé toute sa vie, il doit pouvoir mourir dans la certitude que sa femme aura un minimum décent pour vivre. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ce n’est pas une juste récompense du travail. J’augmenterai le taux des pensions de réversion. Quand un homme et une femme vivent ensemble, les cotisations retraites de l’un ne sont pas les siennes, mais celles du couple. L’injustice faites aux femmes qui se consacrent exclusivement à l’éducation de leurs enfants, qui n’ont pas recours aux crèches et aux services d’accueil de l’enfance, mais qui n’ont droit ni à une pension de retraite, ni même à une sécurité sociale indépendante de leur mari. Je donnerai des droits sociaux et des droits à la retraite aux mères de famille qui se consacrent exclusivement à l’éducation de leurs enfants. Le droit à la retraite à 60 ans doit demeurer, de même que les 35 heures continueront d’être la durée hebdomadaire légale du travail. Que ce soit un minimum, cela me va très bien.
Nicolas Sarkozy 2007