27 janvier 2009

Manifestations du 29, J - 2 : De nouvelles raisons d'être en colère

En même temps que les syndicats de salariés fourbissent leurs armes pour la journée de jeudi, Aujourd'hui s'ouvre une négociation tendue entre les partenaires sociaux sur l'avenir des régimes de retraites complémentaires. .

En ce qui concerne les manifestations et mouvements de grèves

Dans le public comme dans le privé, les syndicats appellent à de nombreux arrêts de travail et des cortèges défileront dans tous les départements.

Seront, notamment, en grève :

- SNCF
- RATP
- Education nationale
- Audiovisuel public,
- La Poste,
- France Télécom
- Aéroports
- Justice

Les huit organisations à l'origine de cette mobilisation (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa, Solidaires) estiment, dans une déclaration commune, que "surmonter la crise implique des mesures urgentes en faveur de l'emploi, des rémunérations" ainsi qu'une "politique de relance économique".

Elles demandent que toutes les mesures de baisse d'activité, comme le chômage partiel, soient "négociées" et que les aides publiques aux entreprises soient conditionnées à la préservation de l'emploi et des salaires. Elles réclament aussi l'abrogation des lois remettant en cause les 35 heures et le retrait définitif de la réforme sur l'ouverture des commerces le dimanche.

Le Medef a décidé de durcir le ton, notamment, suite au rejet par tous les syndicats à l'exception de la CFDT de la future convention de l'Assurance Chômage et cherche à mettre de l'huile sur le feu en menaçant l'avenir des retraites complémentaires.

"Les syndicats de salariés pénalisent les chômeurs", a accusé vendredi la présidente du Medef, Laurence Parisot, après qu'une majorité de trois syndicats sur cinq (CGT, FO, CFE-CGC) a annoncé vouloir bloquer le projet de nouvelle couverture chômage rédigé avant Noël. "On a vraiment le sentiment aujourd'hui que les syndicats de salariés pénalisent les chômeurs", a déclaré Mme Parisot sur LCI. "Est-ce qu'il n'y a pas des arrière-pensées, des considérations tactiques, on peut légitimement se poser la question", s'est-elle demandé.

Interrogée sur une réouverture des négociations avec ces derniers, Mme Parisot s'est montrée moins catégorique que précédemment : "aujourd'hui la question ne se pose pas ainsi", a-t-elle dit, renvoyant la balle dans le camp du syndicat CFE-CGC et se disant "par nature plutôt optimiste".

En novembre, une progression record du nombre d'inscrits (+64.000) a sanctionné la chute brutale de l'intérim et l'explosion des licenciements. Le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie 1, baromètre de référence, s'était établi à 2.068.500, soit 161.400 de plus qu'un an auparavant. Hasard du calendrier, le nombre de chômeurs inscrits à l'ANPE fin décembre 2008 sera rendu public jeudi. Il devrait confirmer la tendance à la hausse, alors que les règles d'indemnisation pour les deux ans qui viennent restent encore incertaines compte tenu des vicissitudes du projet de convention d'assurance-chômage.

Quelles seront les réactions des syndicats et du patronat lors de la négociation d'aujourd'hui pour relancer la négociation sur l'avenir des régimes complémentaires de retraite ? Le sujet de la négociation porte sur l'avenir de l'AGFF , une structure qui finance les pensions complémentaires versées aux salariés en plus de leur retraite de base entre 60 et 65 ans.

Le Medef, déçu que l'âge légal de la retraite n'ait pas été reculé en 2008, avait menacé début décembre de ne pas reconduire l'AGFF, provoquant la colère des syndicats et l'inquiétude de nombreux salariés. L'organisation patronale a depuis nuancé ses propos, mais souhaite tout de même relancer le débat sur l'âge légal.

Une bonne raison de plus d'être nombreux et en colère le 29 janvier ...


AFP
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Miroir social

Crédit montage
Sarkoshow

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