16 mai 2012

Législatives : Stop à l'interdiction de cantine scolaire des enfants de chômeurs !

Nombre d'élus UMP continuent de bannir les enfants de chômeurs des cantines scolaires. Une profonde injustice qu'il mériterait à elle seule une sanction pour les candidats du Mouvement Populaire aux prochaines législatives !



En septembre 2011 nous écrivions : « Perdre son emploi est toujours vécu comme un drame, auquel s'ajoute, dans certaines communes gérées par l'UMP, l'humiliation d'expliquer à ses enfants pourquoi ils sont exclus de la cantine scolaire ! Quel point commun entre Thonon-les-Bains, Bordeaux, Nice, Meaux, Troyes ou Toulon ? Et bien hormis qu'elles sont dirigées par l'UMP, elles ont mis en place un système de restriction ou d'interdiction de leurs cantines scolaires aux enfants de chômeurs »

Et ce n'est pas un épiphénomène puisqu'à la rentrée 2011, au moins 70 communes effectuaient une sélection à l'entrée des cantines selon divers critères.

Loin d'être terminée, ce bannissement continue de faire des émules chez les élus du « parti des droits et des devoirs » En effet, on apprend par nos amis du site Actuchomage que le maire de Saint-Cyr-l'École (78) a instauré des restrictions envers les enfants dont l'« un des parents ne travaille pas »

la mairie UMP de Saint-Cyr-l'École explique Actuchomage : « (...) perpétue la tradition (...) le département des Yvelines est l'un des plus riches de France et son taux de chômage très inférieur à la moyenne nationale (...) Là aussi, l'UMP est aux manettes, quitte à faire dans l'illégalité. Sébastien est un saint-cyrien privé d'emploi qui vient d'apprendre l'exclusion de sa fille de la restauration scolaire deux jours par semaine. En effet, sa mairie a mis en place un « guide de l'enfance » qui prévoit de nouvelles priorités et conditions d'accès aux services périscolaires : cantines, accueils, centres de loisirs. Les enfants dont l’« un des parents ne travaille pas » ont moins de droits que les autres : deux jours de restauration autorisés par semaine au lieu de quatre, centre de loisirs une fois par mois au lieu de tous les mercredis, etc. Seconde restriction amplifiant cette discrimination : ces enfants stigmatisés ne seront admis que « suivant les places disponibles ». Sont en particulier visés les chômeurs, bien sûr, mais aussi les malades de longue durée (...) »

Ulcéré par cette discrimination il a décidé de se battre pour que l'égalité entre tous représentée par les valeurs de l'école républicaine soit appliquée sans restriction.  De la même façon que Actuchomage, nous soutenons son initiative qui prend la forme d'une pétition publiée sur un site Web qu'il a créé pour l'occasion.

Tout comme nous invitons les électeurs qui sont révolté par le bannissement d'enfants de chômeurs des cantines scolaires à interroger les candidats UMP aux législatives sur ce sujet. Car, il ne suffit pas de diffuser un tract : « Choisissons la France » dans lequel on peut lire : « Construisons une France plus généreuse pour aider les plus fragiles » pour s'exonérer de la pire des injustices, voire des saloperies : La stigmatisation d'un enfant !

A bon électeur/entendeur ...


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15 mai 2012

Elections professionnelles dans les TPE : Syndicats cherchent votes ou adhérents ?

Moins médiatiques que la Présidentielles et les législatives, les élections professionnelles dans les TPE sont toutefois importantes. Elles vont en effet, participer à la représentativité des syndicats. Mais qu'en sera t-il du sort des salariés des TPE une fois les élections passées ? 




En France, le taux de syndicalisation des salariés est faible, ce qui est regrettable dans la mesure où  des syndicats puissants sont plus à même de peser dans les négociations avec les organisations d'employeurs ou les pouvoirs publics.

Ce constat prend encore plus de valeur lorsqu'on traverse une période de crise financière et économique où le moindre acquis social est la cible des économistes libéraux pour qui les seules solutions sont la flexibilité et la remise en cause du contrat et du droit du travail.

Ajoutons à cela que la part de salariés travaillant dans des entreprises de plus de 1000 personnes n'a cessé de se raréfier années après années au profit de PME ou même de TPE dans lesquelles le taux de syndicalisation est quasi nul. Tout comme d'ailleurs le taux d'adhésion des patrons de ces entreprises à une organisation patronale.

Le gouvernement Fillon a pourtant décidé de ne mesurer que l'audience et la représentativité des syndicats de salariés au travers de la réforme de la loi du 20 août 2008. Celle-ci : « (...) se fondera principalement sur l'audience électorale des syndicats. Ainsi, pour être représentatif au niveau de la branche et au niveau national et interprofessionnel, un syndicat devra notamment totaliser 8 % des votes exprimés au premier tour des élections professionnelles. Ces pourcentages seront déterminés à partir de la somme des suffrages obtenus à la fois :

Dans le cadre des élections professionnelles « classiques », à savoir les votes pour le comité d'entreprise, les délégués du personnel et le délégué unique du personnel.

Et,

Dans le cadre de scrutins régionaux réservés aux TPE de moins de 11 salariés (...) »

Or, nous expliquent Les Echos, ce sera au tour des salariés des entreprises de moins de 11 personnes de voter dans le cadre des élections professionnelles. Ce qui a une importance capitale pour les syndicats puisque, les résultats : « (...) seront agrégés à ceux des élections professionnelles dans les plus grandes sociétés pour déterminer, dès 2013, la représentativité des syndicats - c'est-à-dire leur droit de négocier - dans les branches et au niveau national (...) »

Bien que les députés de l'UMP à la demande du Medef et de la CGPME ont réussi à enterrer le projet de loi de dialogue social dans les TPE, ce qui a ôté une grande partie de l'intérêt du scrutin pour les salariés de ces entreprises, il va falloir, pour les syndicats, déployer les grands moyens pour attirer les salariés/électeurs. D'autant que le scrutin se fera par Internet et sur sigle !

Et là, il va y avoir du boulot ! En effet, dans les TPE, le simple fait de réclamer la convention collective de la branche peut vous valoir une surveillance accrue de l'employeur. Alors, le soupçon d'une appartenance syndicale ... 

Néanmoins, le droit du travail est applicable à tous les salariés y compris à les apprentis ou ceux qui travaillent pour un particulier dans le cadre des services à la personne. Donc, les syndicats vont essayer d'informer le plus large public au travers d'actions que nous présentent Les Echos

« (...) la CGT, a présenté hier son bus « Info-droits » qui sillonnera le pays jusqu'à la mi-juin puis à la rentrée (...) La CFTC qui craint de ne pas obtenir le seuil minimum de représentativité : (...) multiplie les rencontres de terrain depuis décembre et accélérera cet été, en participant entre autre à la caravane du Tour de France et en sillonnant les plages en camping-car (...) » FO de son côté : « (...) a créé pour l'occasion un syndicat FO TPE et a édité 450.000 dépliants (...) la CFDT et la CFTC font le tour des centres de formation des apprentis (...) »

Ok, mais que se passera t-il pour les salariés des TPE une fois le scrutin terminé ?

C'est toute la question puisque jusqu'à présent, les syndicats de salariés ont toujours privilégié leurs bastions ou places fortes (grandes entreprises ou fonction publique) sans vraiment se préoccuper des TPE. Et, comme le font remarquer Les Echos : L'exercice est très difficile, faute de moyens et de relais dans les TPE.

Et pourtant, c'est un enjeu majeur pour le futur des syndicats dans la mesure où 97% des salariés travaillent aujourd'hui dans des entreprises de moins de 20 salariés ! Il est évident que si la présence sur le terrain ou les opérations d'information par le Web ne devaient pas avoir de suite une fois le scrutin terminé qu'il s'agirait d'un échec pour les syndicats et surtout pour les salariés des TPE.

D'autant, explique Pascale Coton de la CFTC que ces salariés : « (...) se sentent lésés et ont envie de s'exprimer, mais ils sont isolés et ne connaissent pas leurs droits (...) »

Alors au boulot, et ne décevez pas ceux que vous rencontrerez et avec qui il sera nécessaire d'avoir un dialogue ... durable ! 


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14 mai 2012

Législatives : Le dernier tract électoral de l'UMP est-il illégal ?

L'UMP en vue des législatives va distribuer un tract bleu-blanc-rouge édité à 8 millions d'exemplaires. Problème, selon le code électoral, l'appropriation des 3 couleurs est interdite sur les affiches et circulaires !

C'est le 15 mai, date de l'investiture du nouveau Président de la République que l'UMP a décidé de diffuser son tract en vue des législatives. Si sans surprise on y retrouve les « grandes réussites » de la législature :

Le pouvoir d'achat
La lutte contre le chômage
La lutte contre la délinquance
L'Immigration

Cliquer sur l'image pour lire le document dans son contexte

 


Dont les candidats de l'UMP proposent de s'occuper au cas où les français leur donneraient une majorité aux prochaines législatives. Si le slogan : « Ensemble choisissons la France » peut faire sourire, on pourra par contre légitimement s'étonner de l'utilisation d'une marée de drapeaux bleu-blanc-rouge en couverture du document !

Si l'UMP argue que : « (...) La présence des drapeaux tricolores sur ce document de quatre pages (...) et le choix du slogan se veulent une réponse, selon l'UMP, à la fête de la Bastille, le soir de l'élection de François Hollande, dimanche 6 mai, où les partisans du nouveau président avaient brandi des drapeaux français et étrangers (...) »

Cette appropriation du principal symbole national par l'UMP est assez choquante dans la mesure où elle sous entend que les autres formations et candidats seraient moins français que les siens. Mais, que ne ferait-on pas pour attirer les électeurs du parti qui fête Jeanne d'Arc le 1er mai !

Il serait toutefois bon de rappeler à l'UMP et à ses candidats qu'on ne peut pas faire n'importe quoi avec les couleurs nationales !

En effet, il suffit de lire l'article R27 du code électoral pour s'en convaincre : « Les affiches et circulaires ayant un but ou un caractère électoral qui comprennent une combinaison des trois couleurs : bleu, blanc et rouge à l'exception de la reproduction de l'emblème d'un parti ou groupement politique sont interdites »

Ce qui en clair signifie que l'UMP joue avec le feu légal en s'attribuant une marée de drapeau bleu blanc rouge pour faire campagne !




Il ne reste plus maintenant qu'à savoir si la justice sera saisie pour cette initiative du parti « des droits et  des devoirs » pour utilisation illégale des symboles de la nation. Utilisation  qui quoi qu'il arrive ne trompera personne et ne saurait éviter une défaite cuisante à l'UMP aux prochaines législatives ! 


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