21 janvier 2011

Coût du travail Allemagne/France : Ce que le MEDEF ne vous dit pas !

Après la fiscalité, c'est le coût du travail en Allemagne, que le MEDEF et l'UMP portent aux nues. Problème : Les affirmations sont approximatives et le dernier rapport produit sur le sujet est d'une totale partialité !

C'est au nom de l'amour immodéré des performances économiques de notre voisin que notre "réforme" fiscale devrait voir le jour en Février prochain. Et c'est au nom de cet "amour" et d'un rapport "providentiel", expliquant que : " La France est moins compétitive que l’Allemagne car le coût du travail y est plus élevé " qu'on propose de supprimer l'horaire légal de travail et de baisser les charges patronales !

Laurence Parisot, encouragée par l'UMP, a été la première à dégainer : " (...) ne pas voir que la durée du travail a un effet sur notre compétitivité, c'est refuser de voir la réalité en face (...) " sans oublier bien entendu, de demander un : " (...) débat sur la baisse des charges dans les entreprises" - 20Minutes

Ces propos ont été bien reçus par Eric Besson qui s'est fait un devoir de communiquer les informations contenues dans un rapport, rédigé par l'institut économique COE-Rexecode qui a : " (...) analysé le décrochage de l'industrie française face à l'industrie allemande (...) "

Notez au passage que, comme nous le dit 20Minutes, que ce : " groupe de recherche" est " proche du Medef " Ce qui simple à vérifier, lorsqu'on regarde la liste des ses adhérents au nombre desquels, on compte : le MEDEF !

Que dit ce rapport : " (...) La France est moins compétitive que l’Allemagne car le coût du travail y est plus élevé (...) " Conclusion : " (...) il faut réduire d'urgence les charges que paient les entreprises, et compenser cette baisse des impôts par une réduction des dépenses publiques. Il propose aussi d'ouvrir de nouvelles négociations entre les salariés et les patrons sur les salaires et la durée du travail ( ...) "

Le rêve de tous ceux qui ont un jour dirigé le CNPF et le MEDEF !

Néanmoins, ce rapport, produit par un "satellite" du MEDEF, est empreint d'une totale partialité. Des preuves ?

Eric Verhaeghe, qui vient de défrayer la chronique en claquant la porte de l'APEC et en rendant la totalité de ses mandats au titre du MEDEF, et selon qui : le MEDEF est accroché à des analyses passéistes, comme il nous l'a affirmé dans un échange de question réponses avec Slovar :

" (...) à l'issue de la crise de 2008 le MEDEF n'a pas mené la rénovation intellectuelle nécessaire pour apporter les bonnes réponses à la crise économique. Ses analyses sont dépassées. Aujourd'hui, il nous faut une vision neuve de la dette, du travail et de son coût, de la répartition de l'effort fiscal (...) " donne son point de vue dans un billet publié sur son blog

Il écrit, au sujet de l'obsession de l'organisation patronale sur le coût du travail.

" (...) La litanie est bien construite: les Allemands ont pratiqué une rigueur salariale qui leur a permis de baisser le coût du travail et de retrouver leur compétitivité. Grâce à cette politique, leurs salariés coûteraient moins cher que les salariés français, ce qui leur permettrait de vendre mieux, etc ( ...) la commission des comptes de la sécurité sociale de juin 2010 fait un point très intéressant sur cette question. Extrait :

1 – la mesure du coût du travail est très difficile et contestable, car elle passe par des données agrégées qui mélangent des données très différentes (...) s’agit-il du coût horaire moyen ? du coût salarial global ? des rémunérations brutes annuelles et des cotisations patronales ? (...)

2 – (...) le financement de la sécurité sociale en Allemagne repose de plus en plus sur l’impôt. La part des cotisations sociales a donc diminué dans les recettes de la sécurité sociale. L’invention de la TVA sociale en 2007 a joué un grand rôle dans ce rééquilibrage (...) En revanche soyons bien clairs sur la signification de cette tendance: les citoyens se substituent aux employeurs pour financer la protection sociale.


(...) même s’il y a une convergence progressive du coût du travail entre les deux pays, le travail allemand coûte 24,6€ de l’heure en moyenne, et le travail français seulement 23,6€ " - Intégralité de l'article sur le blog d'Eric Verhaeghe

Même analyse, de la part du directeur de recherche au CNRS, l’économiste Philippe Askénazy. Celui-ci explique à 20minutes.fr pourquoi la question est, selon lui, mal posée.

" (...) dans les faits, un salarié allemand coûte aujourd’hui plus cher qu’un salarié français (...) Quand un Allemand a marqué «40 heures» sur sa fiche de paie, il travaille effectivement 40 heures environ. Un cadre français au forfait, officiellement à 35 heures, va dans les faits travailler 45 heures (...) Les salaires ont été gelés et la TVA sociale créée (...) Si l’on se base sur les comptes nationaux, qui agrègent un maximum de critères, notamment la productivité, le coût du travail est plus élevé en Allemagne qu’en France. Et la raison est simple: les salariés allemands sont mieux payés (...) Une économie avec un coût du travail élevé mais des entreprises innovantes sera toujours plus compétitive que l’inverse.

(...) Pour combler ce différentiel, la France a donc deux solutions. Elle peut soit continuer à se développer dans des secteurs peu productifs et baisser son coût du travail, soit rendre ses entreprises plus innovantes et donc plus productives. C’est un choix politique "

Malheureusement, une fois de plus, il semble que le choix politique s'oriente vers une seule variable d'ajustement : Les salariés. Ceux-ci n'auront qu'à "travailler plus" pour gagner ... la même chose, au nom de la compétitivité avec leurs homologues allemands. Afin d'augmenter sensiblement la part versée ... aux actionnaires !

20 janvier 2011

Réforme de la fiscalité : Et si on passait à la "Révolution fiscale" ?

La réforme de la fiscalité promise en février, devrait essentiellement se résumer à : Comment trouver de nouvelles recettes pour compenser la suppression de l'ISF. Ce que réfutent 3 économistes qui proposent une "révolution fiscale" et même de simuler votre propre réforme en ligne.

Au nom de l'alignement sur la fiscalité allemande, le Président a décidé d'une "réforme". Gros handicap de cette "réforme", il a refusé catégoriquement (élections de 2012 obligent) : " aux commissions des finances de l’Assemblée et du Sénat de créer une nouvelle tranche d’impôt sur les plus hauts revenus "

Quels sont les pistes actuelles du gouvernement et de l'UMP ?

" (...) Le bouclier fiscal devrait être abrogé, ce qui fera économiser 600 millions d’euros à l’Etat (...) Parmi les hypothèses figure celle d’un impôt sur la plus-value retirée de la cession de la résidence principale, aujourd’hui exonérée (...) " - JDD

Pour l'UMP : Allègement de l'ISF et surtout : Nouvelle taxation sur les résidences principales et secondaires : (...) Les plus-values seraient taxées quand la valeur de la résidence principale dépasse 1,2 million d’euros. Les taxes foncières sur les résidences secondaires pourraient également être rehaussées (...) " - Le Parisien

Belle réforme que celle qui consisterait à transférer près de 4 milliards sur l'ensemble des propriétaires, pour en exonérer quelques 562 000 foyers privilégiés ! De plus comme le fait judicieusement remarquer Le Figaro : " cette taxe qui s'ajouterait à la taxe foncière et la taxe d'habitation renvoie le sentiment de propriétaires surtaxés (...) "

S'agit-il d'une "réforme" ou d'un simple aménagement "électoral" qui ne change rien à la fiscalité française dans son ensemble ?

C'est l'avis de Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez, coauteurs de : "Pour une révolution fiscale. Un impôt sur le revenu pour le XXIe siècle" qui mettent profondément en cause le système fiscal français : " (...) Ce livre innove en proposant une critique d’ensemble du système fiscal français. Il démontre scientifiquement, pour la première fois, le caractère régressif de l’impôt dans notre pays (ce qui signifie que, tous prélèvements confondus, les taux d’imposition sont plus élevés pour les ménages les plus modestes et s’abaissent pour les plus riches) (...) "

Dans les faits, ( au travers des "bonnes feuilles" du livre publiées, par le Nouvel Obs), on apprend que : " (...) les revenus modestes supportent aujourd’hui des impôts extrêmement élevés – avec des taux effectifs d’imposition de l’ordre de 45% à 50%, alors que les plus riches sont à 30% ou 35% (...) "

Dans le détail : (...) Les 50% des Français les plus modestes, gagnant entre 1 000 euros et 2 200 euros de revenu brut par mois, font actuellement face à des taux effectifs d’imposition s’étageant de 41% à 48%, avec une moyenne de 45%. Les 40% suivants dans la pyramide des revenus, gagnant entre 2 300 euros et 5 100 euros par mois, sont tous taxés à des taux de l’ordre de 48% à 50% (...) à l’intérieur des 5% des revenus les plus élevés (gagnant plus de 6 900 euros) et surtout du 1% le plus riche (gagnant plus de 14 000 euros), les taux effectifs d’imposition se mettent très nettement à décliner et ne dépassent guère les 35% pour le 0,1% des Français les plus aisés (50 000 personnes sur 50 millions).

Une prime à l'actionnariat !

" (...) Moins de 20% des revenus du capital réels (...) se retrouvent dans la base de l’impôt progressif sur le revenu (...) Pour les revenus financiers, on retrouve moins de 15% des revenus réels dans la base d’imposition (...) sur les quelque 170 milliards d’euros d’intérêts et de dividendes reçus chaque année par les ménages d’après les comptes nationaux (40 milliards d’intérêts, 70 milliards de dividendes, 50 milliards de produits financiers crédités et recapitalisés sur les contrats d’assurance-vie) (...) moins de 20 milliards se retrouvent dans les déclarations de revenus (...) "

Les auteurs indiquent dans le livre de vraies propositions pour un "nouvel impôt sur le revenu" qui prendrait, mieux en compte : La progressivité, l’égalité homme-femme, un meilleur financement de la Sécu, un impôt sur la fortune utile.

Contrairement à la majorité de leurs confrères qui se limitent à assener des chiffres et méthodes, les auteurs ont eu l'idée de mettre en ligne un site Web interactif : http://www.revolution-fiscale.fr

L'originalité de ce site est de donner à chacun de nous la possibilité de faire : " des simulations avec le barème existant ou bien à en créer un nouveau(...) simuler les conséquences, en milliards de recettes, d'une hausse du taux d'imposition de telle ou telle tranche de contribuables" - AFP/Google

Ce site explique Thomas Piketty est : " (...) outil unique au monde, qui va donner à tout citoyen et à tout responsable politique ou syndical la possibilité de s'approprier la question fiscale et de participer ainsi de manière informée au débat "

De quoi aller un peu plus loin que les obsessions présidentielles sur le bouclier fiscal allemand … qui n'a jamais existé. Et l’imposition des revenus qui, comme l'indique Günter Dauben, responsable de l’Office central fédéral des impôts ... y est un peu plus forte !

19 janvier 2011

Eric Woerth à l'UMP : "Nul n'est à l'abri de ce que j'ai vécu"

Eric Woerth est en pleine crise de manque ! De RTL où il clame son "amour" pour Nicolas Sarkozy et dans Le Point où il "flingue" Baroin et Fillon. Le message est clair : "Demerdez-vous pour me rendre ma vie d'avant !"

Eric Woerth ce matin sur RTL, mettait en garde l'exécutif et l'UMP, en indiquant qu'il a " bien l’intention de reprendre toute (sa) place dans la majorité présidentielle". Faisant fi de l'instruction de la Cour de justice de la République sur la vente de l'hippodrome de Compiègne ou du dossier Bettencourt, qu'il a qualifié "d'acharnement", il ajoutait qu'il "souhaite aussi faire partie de la campagne électorale pour 2012" !

Ce rappel à l'ordre intervient, au moment où, on ne se bouscule pas vraiment ... à l'exécutif ou dans la majorité pour lui rendre ses galons et prérogatives !



Car bien qu'il assure avoir : " (...) beaucoup d’amis et qu’il avait toujours le soutien de Nicolas Sarkozy et de François Fillon" Evoquant : " des milliers de témoignages de soutiens reçus depuis quelques mois par les Français, le député assure: Je suis le contraire d’un homme seul et abandonné (...) " - 20Minutes

Cette situation, celui qui fut l'un des hommes les plus influents de l'UMP et dont la modestie n'a jamais été le plus grand trait de caractère ne la supporte plus et pourrait bien si sa mise à l'écart se prolongeait "mettre les pieds dans le plat"

Il nous donne d'ailleurs un échantillon de sa possible "capacité de nuisance" dans un entretien avec le magazine Le Point.

Extraits : " (...) Éric Woerth est furieux contre ses anciens camarades du gouvernement. Vraiment furieux. Au point de songer sérieusement à écrire un livre... (...) "Je m'attendais à plus d'appuis de la part de Fillon et de Baroin, dit-il. Je pensais que les responsables de la politique immobilière de l'État auraient le courage de l'assumer (...) Baroin ne fait que de la com. Fillon ne veut pas se mouiller. Ce sont des édredons." Sic ! (...) " - Intégralité sur le site du Point

On pourra constater le même "empressement" des actuels dirigeants de l'UMP à le réintégrer dans l'équipe dirigeante, au sein du mouvement puisqu'il ne figure, si l'on en croît le site de l'UMP, que dans la liste des "Conseillers politiques" comme " Président de la fédération départementale de l'Oise"

On notera au passage, que sa fiche personnelle n'est pas encore été actualisée. En effet, sur ladite fiche, il est mentionné, à la rubrique "qui je suis" : Ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction Publique "

Alors, étourderie des administrateurs du site, nostalgie ou prémonition ? Ce sera, en partie, à la Cour de Justice de la République d'en décider.

Entre temps, on risque de passer quelques mauvaises nuits à l'Elysée, à Matignon comme à l'UMP, au cas où, celui qui déclare lorsque J-M Apathie lui demande : " Vos amis politiques peuvent dire c'est un peu finit pour lui " (...)" : " ça peu être finit pour eux dans un certain nombre de cas. Nul n'est à l'abri de ce que j'ai vécu. Nul n'est à l'abri de celà (...) " voyait son avenir politique transformé en chiffon de papier !

18 janvier 2011

Accidentologie : L'Union européenne réfléchit aux trains ... de la route !

Rouler au delà des limitations de vitesses coûte très cher. Ainsi on a vu fleurir les régulateurs de vitesse. Effet pervers : la principale cause de mortalité sur autoroute est devenue la somnolence. Réponse de L'EU : La conduite robotisée en convoi !

Va t-on retrouver le plaisir des convois de charriots des pionniers de l'ouest américain ? C'est la question qu'on se pose en découvrant le projet SARTRE (Safe Road Trains for the Environment) financé par l'Union européenne. En clair, comme dans un train : pouvoir carrément dormir tout en roulant !

Les conducteurs de véhicules automobiles sont dans leur très grande majorité responsables. Ils ont conscience que la conduite d'un véhicule demande une attention de tous les instants. Mais la tentation est grande, de la part des pouvoirs publics, de faire appel à la technologie, pour résoudre tous les problèmes.

Ainsi, on voit fleurir de plus en plus de dispositifs d'aide à la conduite destinés à suppléer (ou remplacer) le conducteur. Avec de célèbres ratés, comme le test de la Volvo S60, qui ne rassurent franchement pas !


Les automobilistes sont aussi une très large majorité à penser que les limitations de vitesses imposées sur les autoroutes sont parfois un non sens. Surtout si la distance à parcourir est importante.

Souvenez-vous du débat sur l'abaissement de la vitesse sur autoroute de 130 à 110 km/h.

Evoquée en 2009, elle fut vite démentie par la secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, Chantal Jouanno. Néanmoins, elle fut appliquée : " (...) à titre d'expérimentation sur les 180 km d'autoroutes non concédées de Lorraine (A30, A33, A330 et A313, soit environ la moitié du réseau régional) " puis étendu aux : " (...) 24 km de l'autoroute A 8 qui traversent les Alpes-Maritimes de la frontière italienne jusqu'en limite du Var (...) "

Objectif ? : " (...) améliorer la sécurité et simplifier la lisibilité des panneaux de limitation de vitesse qui alternaient entre 110 et 130 km/h sur plusieurs tronçons de l'autoroute (...) " Le Préfet ajoutant que cela permettrait : " (...) aux automobilistes de mieux apprécier le paysage (...) " - Est Eclair

Oui, mais ils finissent par s'assoupir. Ce qui donne cet étonnante réaction de l'Association des sociétés françaises d'autoroutes, en octobre 2010, qui annonçait qu'elle allait demander : " (...) une plus grande répression contre l'endormissement auprès de Michèle Merli, déléguée interministérielle à la Sécurité routière (...) " - RTL

Donc, aucune solution, si ce n'est la répression qui, de toute façon, ne règlera pas le problème de la somnolence au volant !

C'était sans compter sur l'Union Européenne qui de son côté finance un projet pour lutter contre les accidents provoqués par la somnolence au volant. Ce projet est : " la conduite robotisée en convoi "

En effet, nous apprend le site Comment ça marche : " (...) L'Union européenne et d'autres partenaires, comme Volvo, se penchent depuis quelques années sur le sujet, au travers du projet SARTRE

En quoi consiste le projet SARTRE ?

" (...) SARTRE (...) a pour but de tester et développer un système de convoi automatisée sur autoroute (...) La logique de ce dispositif repose sur la formation de trains de véhicules menés par un conducteur professionnel. Chaque véhicule du convoi peut alors, grâce aux technologies embarquées, mesurer la distance de sécurité, et s'adapter à la position de la voiture se trouvant devant lui (...) "



Science fiction ?

Il semble bien que non, puisque : " (...) Pour la première fois, les tests de conduite en convoi ont été réalisés hors des simulateurs, sur une vraie piste d'essai (...) .Tandis que le premier conducteur "guidait" le convoi depuis un camion locomotive, le second, débarrassé des commandes grâce au pilotage automatique, pouvait boire un café ou lire un journal (...) "

Et à quelle vitesse se déplace le "convoi" ?

Le premier conducteur " (...) doit rouler à vitesse constante (90 km/h), sur la voie la plus à droite de l'autoroute. Il est par ailleurs accompagné d'une surveillance électronique, en cas de relâchement (...) "

Quels sont les avantages de ce futur type de déplacement automobile ?

Outre le fait que la somnolence ne serait plus cause d'accidents et que vous pourriez découvrir les joies de lire votre journal, boire ou manger et même ... conter fleurette à votre passagère sans aucun danger " (...) Cette conduite en convoi permettrait d'économiser jusqu'à 20% de carburant, et donc de réduire les rejets en CO2 (...) "

Mais, pour les raleurs dans mon genre, il y a une information à prendre compte. En effet, si les tests vont continuer, afin de pouvoir selon Volvo rendre le dispositif opérationnel sous environ 5 ans. La mise en place dudit dispositif ne pourra voir le jour que lors de : " (...) la mise en place concomitante d'une législation adéquate par les 25 gouvernements européens concernés (...) "

Entre temps, l'état pourrait bien avoir l'idée de généraliser la vitesse à 110 sur autoroute, ce qui permettrait d'améliorer le score de 542 millions d'euros de recettes des radars en 2009. Avec bien entendu, l'assentiment des collectivités locales (130 millions d'euros) - Journal du Net. Sans pour autant résoudre ... le problème de la somnolence dont les limitations de vitesse sont responsables !


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Machineshift

17 janvier 2011

Parisot : "L'année 2011 commence bien pour les femmes " oui mais lesquelles ?

Laurence Parisot exulte : Le texte prévoyant l'instauration de quotas de femmes dans les conseils d'administration a été votée. Elle ajoute : " L'année 2011 commence bien pour les femmes " la seule question est : Oui mais lesquelles ?

" C'est une belle nouvelle pour la parité et la valorisation des femmes dans les entreprises. Il existe des moments où seul le coup de pouce, tel que le quota, peut débloquer des situations injustes. L'année 2011 commence bien pour les femmes ", a déclaré Laurence Parisot, sur le site du MEDEF, elle aurait même précisé selon La tribune : "Il existe des moments où seul le coup de pouce, tel que le quota, peut débloquer des situations injustes"

Mais quelle injustice est réparée ?

" (...) La proposition de loi prévoyant l'instauration progressive de quotas de femmes dans les conseils d'administration et les conseils de surveillance, a été votée ce jeudi en deuxième lecture à l'Assemblée nationale. Le texte porté par les députés UMP, Marie-Jo Zimmermann et Jean-François Copé, prévoit deux paliers : un premier quota de 20 % de femmes dans ces instances dans les 18 mois suivant la promulgation de la loi et de 40 % dans les quatre ans.

Cette obligation concerne toutes les sociétés anonymes cotées, celles du secteur public et celles de plus de 500 salariés et dont le chiffre d'affaires net ou le total du bilan dépasse 50 millions d'euros et ce durant trois exercices consécutifs. Un délai supplémentaire pourrait être accordé aux entreprises familiales non cotées. Le texte prévoit également que les conseils d'administration ou les conseils de surveillance, dépourvus actuellement de femmes, en nomment impérativement au moins une dans les six mois suivant la promulgation de la loi (...) " - La Tribune

Et pour réparer des injustices, Laurence Parisot s'y connaît puisque lors du débat sur la réforme des retraites, elle déclarait au sujet de la pension des femmes : " (...) sur la question des retraites des femmes, beaucoup de contre-vérités sont dites. Il est inexact de dire que le texte de loi est discriminatoire à l’égard des femmes (...) Baisser l’âge légal de départ à la retraite des femmes par rapport aux hommes, cela équivaut à entériner cette inégalité de fait (...) Les injustices dont sont victimes les femmes y compris dans la vie professionnelle et dans le foyer", ne doivent pas être entérinées par cette réforme " - Slovar Marianne2

Autres injustices mais probablement moins prioritaires pour Laurence Parisot : Le sort des femmes dans les entreprises

Temps partiel

" (...) 5,5 % des actifs sont employés en temps partiel et souhaiteraient travailler davantage, soit 1,25 million de personnes. Il s’agit à 75 % de femmes (...) Au total, 9 % des femmes salariées sont en situation de temps partiel subi, contre 2,5 % des hommes. Le taux atteint 13,9 % pour les femmes non-diplômées, 12,9 % pour celles de moins de 29 ans, 13,1 % pour les employées (...)

Inégalité salariale

" Les femmes gagnent 27 % de moins que les hommes. L’écart est de 19 % pour des temps complets et 10 % à poste et expérience équivalents (...) " nous dit l'observatoire des inégalités

Précarité

" (...) les 2 tiers des travailleurs à bas salaires sont des femmes et elles sont 2 fois plus souvent au Smic que les hommes (...) " Brigitte Grés Inspectrice générale des affaires sociales - Egalité professionnelle de juillet 2009

Des chiffres et des faits qui n'honorent pas la "féministe" Parisot !

Mais après tout, dans une période aussi difficile en termes d'emploi ou de pouvoir d'achat, comment les femmes françaises ne pourraient pas se réjouir du fait que : " (...) Selon l'association Action de femme.fr (...) la nouvelle loi (...) conduirait à nommer 181 femmes dans les conseils d'administration et les conseils de surveillance pour atteindre dans les 18 mois les 20 % de femmes dans ces instances (...) "

Car, que voulez-vous, au MEDEF on a toujours eu beaucoup de mal à faire rêver sur la vie d'une caissière ou d'une employée de bureau ...


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