26 décembre 2008

Christine BOUTIN : Le "bien être" et le "bien vivre" pour 15 € par jour ... pour deux familles

Les valeurs. En voila un joli terme. L'un de nos ministres les plus en vue, ces derniers temps s'exprime sur un nouveau site Web

Crise économique, Marseillaise sifflée, tombes profanées,... Nos certitudes, nos meilleurs « placements » se trouvent soudain ébranlés. Plus que jamais, il est indispensable de réaffirmer les valeurs que nous partageons et qui définissent notre appartenance à notre pays ... / ... je suis en charge des questions relatives à la cohésion sociale et je veux apporter ma pierre à ce chantier majeur voulu par le Président ... / ... Avec eux, et avec les philosophes, scientifiques, juristes, sportifs, sociologues, artistes et associations qui ont accepté de contribuer au débat, je sais que nous allons écrire une page importante pour la société que nous voulons construire.

De qui cette déclaration ?

De ... Christine BOUTIN sur son nouveau site Web "participatif" Nosvaleurscommunes.fr Ce site se veut une plate-forme de réflexion sur les valeurs qui fondent le pacte social. La présidente du Forum des "républicains sociaux" fait siennes les valeurs de la démocratie chrétienne et du gaullisme social.

Présentation :

Nos valeurs communes se fondent aujourd’hui en France en 2008 sur trois éléments :

* Le premier est un élément de bon sens et concerne le bien-être.

* Le second est un élément de responsabilité et concerne le devoir être.

* Le troisième est un élément de spiritualité et concerne l’être.


S’agissant du bon sens, nous sommes tous attachés à ce que l’on appelle la sécurité des personnes et des biens. Nous aspirons tous à pouvoir jouir d’un certain confort dans l’existence, un confort incarné par l’art et la douceur de vivre que l’on trouve en France. Un art et une douceur qui font la réputation internationale de celle-ci. Un espace de « bien vivre », que l’on vient chercher de loin. En ce sens, nos valeurs sont incarnées par Molière, homme de bon sens par excellence, qui n’aurait pas renié la formule de la sagesse latine : « D’abord vivre, ensuite philosopher ».

L’équilibre économique et social est une condition nécessaire de toute culture comme de tout épanouissement personnel. Nous y sommes tous attachés.
Par ailleurs, nous sommes tous attachés à l’esprit de sérieux, de rigueur et de responsabilité, fondements de la liberté. La France passe pour être le pays des Droits de l’Homme et de l’esprit cartésien. La liberté que nous aimons avec les droits individuels qu’elle comporte procède de cet esprit. Nous sommes dans une culture de la liberté parce que nous sommes dans une culture de la responsabilité. Cette responsabilité repose sur l’idée que le monde devient libre, quand on veut le monde, la société et les hommes au lieu de les subir. La volonté d’être un citoyen est tellement créatrice, que nous l’apprécions hautement, quand elle se produit. C’est Descartes qui incarne cet idéal de responsabilité en ayant appris à la France et au monde, que vivre c’est vouloir vivre. Être homme c’est vouloir l’être.

Enfin, nos valeurs communes se rassemblent autour de l’idée d’un certain style, d’une certaine grandeur et d’un certain panache. Nous nous reconnaissons dans ce qui a une certaine hauteur de vues, de l’élan, de la générosité, de l’ampleur, du souffle, du dynamisme, du brillance, de l’élégance. Ce n’est pas pour rien que la France est le pays du champagne et que Paris est dite la ville lumière, laquelle ville lumière a abrité les Lumières qui ont façonné l’esprit de l’Europe par leur vivacité d’esprit. Cet esprit est incarné par les figures de Cyrano de Bergerac imaginé par Edmond Rostand ou bien encore par celle de d’Artagnan, imaginé par Alexandre Dumas.
Au delà de tout cela, notre pays est marqué par une tradition encore vivante qui consiste à penser que ce qui est humain est premier. C'est ce qui constitue l'esprit français. Lorsque la France est fidèle à cette idée, elle est respectée et aimée. Lorsqu'elle s'en éloigne... elle manque au monde!

C'est beau comme la démocratie chrétienne que défend Mme BOUTIN et ses amis. Nous avons sciemment mis en gras certains termes ou phrases qui pourraient laisser entendre que la responsabilité, la générosité, le bien être et le bien vivre sont la brillance et l'élégance du travail de Mme BOUTIN comme Ministre. Et oui, nous n'oublions pas que celle-ci est en charge de l'épineux dossier du logement et là, on pavoise moins comme nous l'indique Territorial

Le dispositif de Christine Boutin destiné à encourager l'accès à la propriété des ménages modestes a bel et bien accouché de ses deux premières maisons avant Noël, comme l'avait promis la Ministre du Logement. Mais le succès attendu semble compromis...D'où l'initiative de l'étendre aux appartements. Deux familles ont donc récupéré hier les clés de leurs nouvelles maisons « à 15 euros par jour », remises directement par Christine Boutin, venue célébrer ses deux premiers « bébés » à Ambérieu-en-Bugey. Un terrain de 400 m², un garage, et un pavillon de 86 m² avec trois chambres constituent le produit livré hier, vendu 158 000 euros, grâce notamment à une TVA à 5,5% au lieu de 19,6%. Les deux maisons affichent des performances énergétiques légèrement supérieures à une habitation « normale » (10% de consommation en moins) mais la troisième maison à quinze euros (dont l'acte d'achat a été tout aussi officiellement signé hier) devrait être beaucoup plus ambitieuse en la matière, pour un prix de vente supérieur toutefois (180 000 euros). Tout comme le dispositif Borloo, celui de Christine Boutin n'atteindra pas, loin s'en faut, les objectifs qu'il s'était assignés, à savoir 5 000 maisons en avril 2009. La ministre du Logement a donc annoncé vouloir l'étendre aux appartements, et essayer ainsi de satisfaire la demande présidentielle inscrite dans le Plan de relance - Source Le Portail Territorial

En ce qui concerne la précarité ou la misère Mme BOUTIN tient pourtant un modèle qu'elle explique au Figaro

... / ..."Je me félicite (Nicolas Sarkozy) qu'il soit allé au Brésil rencontrer le président Lula, qui commence à mettre en œuvre dans son pays le dividende universel, autrement dit l'assurance pour tous de ne jamais tomber dans l'extrême pauvreté. Ce projet, je le porte depuis des années, et c'est un signal très important pour moi " ... / ...

Ok, c'est plus clair, il faudra attendre que les français retrouvent "l'hiver 54" et son cortège de mal logés et mal nourris pour que, ressemblant aux favelas du Brésil, Mme BOUTIN puisse mettre enfin mettre en oeuvre son projet. Au fait, en a t-elle parlé à Martin HIRSCH dont le RSA devrait être une bien pauvre arme pour la crise économique annoncée en 2009 ?

2009 devrait nous vous le confirmons être comme aiment à le répéter les journalistes une "annus horribilis" puisqu'il semble que Brice HORTEFEUX deviendrait le nouveau Ministre du Travail en lieu et place de Xavier BERTRAND.

Tous aux abris ... du moins ceux que Mme BOUTIN pourra mettre à la disposition des nouveaux précaire et chômeurs

Français, vous n'avez décidément pas été raisonnables lorsque vous avez majoritairement voté pour un homme qui vous disait "Ensemble tout est possible"

Gérard Filoche : "Haussez la part des salaires, baissez celle des actionnaires !"

Nombreux sont les dirigeants politiques qui nous parlent du "petit" plan de relance de notre Président.

Ils sont d'ailleurs de plus en plus nombreux à dire qu'il sera probablement insuffisant alors qu'il n'a même pas encore été voté. Néanmoins, nos Ministres et élus étant partis en congés soit dans leur circonscription soit ailleurs pour les plus "chanceux", nul n'évoquera pendant les jours présents le fait que le(s) plan(s) de relance évite(nt) soigneusement les citoyens salariés et consommateurs.

En outre bien que le Président et son Premier Ministre aient "fait les gros yeux" aux entreprises , les plans de licenciements continue à s'afficher sans le moindre problème. Et oui, nous diraient les MINC ou MARSEILLE, il faut bien que les profits se reconstituent !!!

Ce n'est, vous le savez en aucun cas notre avis ni celui de Gérard FILOCHE qui nous a fait parvenir une réaction écrite sur ces licenciements boursiers et abusifs. Comme à l'habitude, nous publions en intégralité ce texte.


Contrôle sur les licenciements boursiers et abusifs : Haussez la part des salaires, baissez celle des actionnaires !

Parce qu’ils ne veulent pas renoncer à 15 % de marge, les actionnaires multiplient les plans sociaux tous injustifiés sous prétexte de « la crise », de LEUR crise. Non pas parce qu’ils ne gagnent plus d’argent, mais ils n’acceptent pas d’en gagner moins. Ils gagnent encore autant aujourd’hui, ils anticipent qu’ils pourraient gagner moins demain.

Ainsi l’automobile et les équipementiers, les actionnaires vont toucher autant cette année 2008 que l’année précédente. Mais ils défendent déjà leurs marges en multipliant les chômages partiels, licenciements, subventions publiques, exonérations de cotisations sociales. Ils veulent faire payer « les autres », c’est-à-dire nous, les salariés - 93 % de la population active. Laurence Parisot prétend que « faire payer les riches », ça ne marche pas parce qu’ils ne sont pas assez nombreux.


Commençons pourtant par eux car il y a de quoi faire.

Refaisons les comptes rapides : 100 milliards d’euros de bénéfices pour le CAC 40 cette année comme la précédente. C’était 57 milliards en 2003, ils ont fait la culbute en 5 ans.

Entre 148 milliards et 170 milliards, selon les économistes, siphonnés des salaires vers les profits depuis 20 ans. 72 milliards de niches fiscales. 60 milliards donnés sur nos impôts aux chefs d’entreprises sous forme « d’aides » (qui n’ont jamais rien donné ni pour l’emploi ni pour les salaires).

Les 500 premières familles ont gagné 80 milliards d’euros que l’an d’avant. Les patrons ont vu leurs salaires augmenter de 58 % en 2007, ce ne sera pas moins en 2008. En 2007, la loi Tepa, c’est 15 milliards de « bouclier fiscal » pour protéger les riches qui ne travaillent pas et pousser les salariés à travailler plus pour gagner moins. 10 % de la population possède près de 50 % du patrimoine.

Sarkozy a redonné 40 milliards et 320 milliards de cautions aux banques pour qu’elles continuent à jouer à l’économie casino comme avant. Des coupes drastiques contre les hôpitaux, les écoles, les services publics, un fonctionnaire sur deux supprimé. Moins de profs et d’infirmières alors qu’il en faut plus. 26 milliards de « plan de relance » pour les actionnaires qui licencient et rien pour les salariés licenciés : des accords Medef, gouvernement signés par ceux des syndicats qui s’y soumettent, aggravent le sort des chômeurs et baissent les retraites.


L’argent est là, les caisses privées sont pleines, elles débordent, débordent, débordent ! Cinquième puissance industrielle du monde, la France n’a jamais été aussi riche et la richesse aussi mal partagée. C’est le pays qui a le plus fort taux d’épargne au monde et la fameuse « dette » n’est pas celle de tous les Français : l’état a emprunté aux plus riches pour compenser ses baisses de recettes dues au fait qu’il a diminué leurs impôts.

Alors, on ne va pas pleurer sur le « Gotha » des amis banquiers et banqueroutiers de Sarkozy qui ont perdu chez Madoff. Qu’ils ne nous disent pas que "les capitaux vont fuir » : trop tard ! Ces gens-là ont de la chance qu’on ne pende plus aux réverbères au son de la Carmagnole. Le seul plan de relance, c’est de faire confiance aux travailleurs, pas aux spéculateurs.

Le Smic immédiatement à 1500 euros, et 200 euros pour tous, c’est la seule clef de la relance : car les salariés achèteront et feront marcher l’économie, alors que les actionnaires thésauriseront pour leurs marges regrettées. Compléments de cet indispensable « plan de relance » : l’établissement immédiat d’un nouveau contrôle sur les licenciements abusifs et boursiers, le rapprochement des durées effectives du travail de la durée légale à 35 h, deux jours de repos consécutifs, retraite à 60 ans à taux plein pour toutes et tous...


Gérard Filoche,
membre du Conseil National du Parti socialiste

Crédit Montage
Sarkoshow

25 décembre 2008

Les "beaux" contrats de vacances du Président ?

Pour la première fois de puis très longtemps, nous n'avons pas de déclaration sur tout et rien de la part de notre Nicolas "tout puissant" Il faut dire que n'étant plus président de l'Union Européenne et n'ayant pas obtenu d'audience auprès de son "copain" OBAMA, il file le parfait bonheur auprès de son épouse qui a avoué avoir cessé d'être une croqueuse d'hommes et s'est gentiment prêtée (comme spectatrice) à un défilé de mode organisé par les habitants d'une favela.

A défaut, de continuer à vouloir nous faire travailler le dimanche, il a vendu quelques machines de guerre aux brésiliens : Paris et Brasilia ont signé d’importants contrats dans le domaine de l’armement pour un montant de 8,6 milliards d’euros. En acquérant une cinquantaine d’hélicoptères de transport militaires, quatre sous-marins à propulsion classique, et la collaboration technologique française pour développer un sous-marin nucléaire et construire une base navale Source l'Huma

Ce qui nous a le plus surpris, c'est l'empressement médiatique autour de ces contrats.

Mais dites donc M. Slovar, vous n'allez pas râler alors que l'industrie (militaire) française va fournir de l'emploi à ses salariés ?


Non, simplement, il est bon d'expliquer les termes du contrat

Le Brésil a signé, mardi 23 décembre, l'achat de 50 hélicoptères de transport français EC-725 qui seront assemblés au Brésil, et quatre sous-marins d'attaque Scorpène. Un cinquième sous-marin, à propulsion nucléaire, sera construit avec la coopération française. Ces contrats ont été signés en présence du président français et de son homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva. Selon une source à la présidence française, le contrat sur les sous-marins est de 6,7 milliards d'euros dont 4,1 milliards pour la France, le reste allant à des entreprises brésiliennes. Celui des hélicoptères se monte à 1,9 milliard d'euros pour les entreprises françaises, a indiqué la même source. Ces accords s'accompagnent d'importants transferts de technologie, une priorité brésilienne qui veut développer son industrie de défense.

Transferts de technologie ?

En vertu du transfert technologique, les hélicoptères seront assemblés au Brésil à Itajuba, dans le Minas Gerais (sud-est) par la société Helibras, détenue à hauteur de 45% par Eurocopter, filiale d'EADS, le géant européen de défense et d'aéronautique.

Les premiers appareils pourraient être livrés en 2010, avait indiqué la société en juin.

Avec la technologie française pour la coque, le Brésil construira aussi un sous-marin à propulsion nucléaire mais aura la maîtrise d'oeuvre exclusive du moteur. Une base de sous-marins sera également construite sur la côte, près de Rio de Janeiro. Ces sous-marins sont construits par les chantiers français DCNS, avec la société espagnole Navantia.

Transfert technologique qui pourrait, à terme permettre aux brésiliens de produire des produits concurrents et même, lorsqu'on y regarde de plus près permettre à EADS de produire de plus en plus hors de la zone €. Ce qui est, rappelons le, une demande pressante de la part des avionneurs français et européens.

En fait, cet accord risque d'avoir autant d'efficacité sur l'emploi en France que le plan de relance automobile qui fait vendre des voitures dont la quasi totalité sont assemblées hors France. Il n'y a d'ailleurs qu'à lire les deux extraits suivants :

"L'objectif est de faire une unité qui pourra entrer dans nos prochains programmes pour vendre en Amérique latine", a déclaré Louis Gallois qui a indiqué avoir choisi le Brésil parce que ce pays "a une vraie base aéronautique industrielle" Source Challenge

Et l'alliance stratégique entre les deux pays pourraient se poursuivre au printemps 2009, lorsque le Brésil choisira son futur avion de combat. Trois candidats sont encore en lice pour remporter l'appel d'offres lancé par le ministère de la Défense brésilien, et portant sur une première tranche de 36 appareils. Après l'éviction du Sukhoï russe et de l'Eurofighter, trois industriels ont été retenus en short list. L'Américain Boeing postule avec le F/A-18 E/F, le Suédois Saab avec le Gripen et Dassault Aviation avec le Rafale. Ce dernier paraît avoir de bonnes chances de s'imposer. L'Etat brésilien semble, en effet, inscrit dans une démarche politique d'émancipation par rapport aux Etats-Unis. De plus, les Français se montrent prêts à opérer un transfert de technologie significatif, permettant à l'industrie aéronautique brésilienne de se positionner sur des avions très pointus technologiquement - Source Mer et Marine

ça ne vous rappelle pas une certaine "LOGAN" qui devait être réservée aux marchés émergents et ne jamais être disponible en Europe de l'Ouest ?

Mais, le Président a d'autres sujet beaucoup plus importants sur lesquels il s'est exprimé

Répondant de son lieu de ... travail ? ... vacances ? à Benoît Hamon, qui faisait remarquer qu'il y avait "vacance du pouvoir" au sommet de l'Etat. Mardi, Nicolas Sarkozy a ironisé sur cette accusation. "Le PS n'a cessé en 2008 de dénoncer en moi un hyperprésident, a-t-il dit. Et maintenant que je prends quelques jours de vacances, on me les reproche!" Dans l'entourage de M. Sarkozy, on assure que celui-ci est "joignable" à tout moment, et prêt à rentrer en France "s'il y avait le moindre problème".

Nous voila rassurés. Dans l'immédiat, les français lui transmettent un message : Non, non Président pour l'instant tout se passe bien ... sans vous, ni le Premier Ministre, ni le Ministre du développement durable ...

Crédit et copyright montage
Tropic@lBoy

24 décembre 2008

Crise sociale : Bon baisers du Brésil, ... Suite : Message de Démocratie & Socialisme

Nous avons publié hier un texte concernant la dernière étude du CREDOC.

Démocratie & Socialisme a voulu y réagir et nous a fait parvenir un texte que, comme à l'habitude et conformément à nos engagements, nous publions ci-dessous en intégralité.

Nous profitons de cet article pour souhaiter sincèrement à tous ceux qui nous lisent ou nous publient de très bonnes fêtes de Noël et leur dire à demain pour notre article du 25 décembre. Au fait, pour le repas de ce soir, avec modération sauf en ce qui concerne le bonheur d'être ensemble.


Nous sommes la cinquième puissance industrielle du monde. Nous sommes le deuxième pays au monde importateur de capitaux (avec 573 milliards l’an passé) : si nous attirons autant les capitaux, c’est que nous avons encore des services publics sûrs et performants dont ont besoin les grandes entreprises, c’est aussi parce que les salariés de notre pays ont l’un des plus forts taux de productivité horaire du monde. Selon le Bureau of Labor Statistics (BLS), organisme américain peu suspect de sympathie syndicale, ni de francophilie, les salariés de France sont en effet les plus productifs au monde après ceux des Etats-Unis : « Un Français qui occupe un emploi a produit 71 900 dollars de richesse en moyenne au cours de l’année 2005.

C’est certes moins que les 81 000 dollars produits par l’employé états-unien moyen mais significativement plus que les 64 100 dollars d’un Anglais, les 59 100 dollars d’un Allemand ou encore les 56 300 dollars d’un Japonais » (BLS). Jamais les profits n’ont été aussi importants, les « cagnottes privées » débordent ! Il y a largement de quoi faire pour éradiquer la misère, le chômage, les inégalités criantes. Les entreprises du CAC 40 ont gagné prés de 105 milliards d’euros de bénéfices en 2007, 100 milliards en 2006, 86 en 2005, 66 en 2004 et 57 en 2003 : en cinq ans, elles ont multiplié par deux leurs profits. Encore 100 millairds en 2008 en dépit de la “crise”.

Les 500 premières familles de ce pays ont gagné 80 milliards d’euros de plus l’an passé que l’année précédente soit 8 fois le « trou » présumé de la Sécurité sociale. En 2006, selon le magazine Challenges (7/07/2007), « jamais les 500 principaux détenteurs de capital “familial” de notre pays n’ont vu leur fortune progresser aussi vite. En un an, leur poids dans l’économie est passé de 200 à 280 milliards d’euros.

Ces 500 fortunes représentent désormais 15 % du PIB, contre 6 % il y a une décennie. Sur cette période, le patrimoine professionnel des 500 a triplé et a progressé six fois plus vite que la richesse nationale ».
Il y a 72 milliards de “’niches fiscales”. 148 milliards ont été siphonnés de puis 20 ans des salaires vers les profits. Les salaires de la très grande majorité des salariés stagnent dans le privé comme dans le secteur public alors que les prix (composés de salaires mais aussi de profits) dérapent entraînant une baisse de plus en plus insupportable du pouvoir d’achat. Les revenus du patronat ont augmenté de 58 % en 2007, « retraites chapeaux », « stock-options », et « parachutes dorés » se multipliant éhontément. 65 milliards d’euros ont été accordées sous forme d’exonérations de cotisations sociales aux chefs d’entreprises par l’Etat dans la seule année 2006.

Et c’est à tout cela qu’il faut ajouter le tristement célèbre « paquet fiscal » de 15 milliards accordé aux grandes fortunes par Nicolas Sarkozy, dès son élection, en été 2007.
La concentration des richesses aboutit à ce que moins de 10 % de la population possède près de 50 % du patrimoine tandis qu’à l’autre bout, 10 % ne possède que moins de 1 %, le reste, soit 49 %, étant partagé entre 89 % de la population.

Le « reste », c’est le salariat qui se le partage, soit 91 % de la population active qui produit les richesses et n’en reçoit donc pas la part qui lui revient.
Mme Parisot prétend que même en reprenant aux riches une part de ce qu’ils ont accumulé, on ne pourrait pas faire face aux besoins sociaux immenses qui sont ceux de notre pays : c’est archi-faux, il y a plusieurs dizaines de milliards d’euros disponibles, récupérables et transférables en toute équité pour répondre aux besoins vitaux de nos concitoyens.

En 2007, les profits ont confisqué, comme chaque année depuis près de 10 ans, plus de 8 points de la richesse nationale, soit plus de 130 milliards d’euros par an. Quant à l’éternel chantage à la « fuite des capitaux », il dépend de la volonté ou non de la puissance publique d’y céder ou d’y résister.
C’est la propagande libérale qui prétend aussi que nos enfants auraient en naissant « une dette de près de 19 000 euros sur leur tête » : car tous les enfants sont loin d’être logés à la même enseigne, les enfants des riches possèdent les titres de la Dette et les enfants des pauvres sont ceux auxquels ils demandent de la rembourser.

La droite a organisé le transfert des caisses publiques vers les caisses privées : après avoir baissé les impôts des riches, elle a creusé les déficits, et elle prétend donner la priorité à leur remboursement à taux élevé au détriment des besoins sociaux de la majorité de la population qu’elle soumet, sous ce prétexte, à une « rigueur « de plus en plus révoltante.

Qu’on ne prétende pas que nos salaires sont trop élevés, même dans le classement établi par l’Insee, la France se situe en 9ème position, derrière le Danemark, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Luxembourg, les Pays-Bas, la Belgique, la Suède et la Finlande. Il existe 7 millions de travailleurs pauvres, 15 % de précaires, et un taux de chômage d’autant plus scandaleusement élevé qu’il devrait mécaniquement et drastiquement baisser pour des raisons démographiques.

L’écart de salaire s’est resserré depuis 40 ans : il est de 2,3 entre le moyenne des salaires des cadres et la moyenne des salaires des ouvriers et des employés. Il est de 1450 euros. 98 % des salaires sont en dessous de 3200 euros.
Qu’on ne prétende pas qu’on ne travaille pas assez : même si les 35 h sont encore la durée légale actuelle pour 100 % des salariés, les durées effectives du travail leur sont largement supérieures.

Selon l’Office statistique des communautés européennes (Eurostat), un salarié français travaille officiellement et en moyenne 36,4 heures par semaine au troisième trimestre 2006, contre 36,1 heures dans l’Union européenne (à quinze). Les Français travaillent plus que les Danois (34,6 heures), que les Allemands (34,5 heures) plus que les Anglais (31,9 heures) et que les Néerlandais (29,8 heures). Ils travaillent plus que les Etats-uniens (33,7 h).


En France, La durée maxima est restée fixée à 48 h et les durées effectives, pour des millions de salariés, sont plus proches de 40, 45 voire 50 heures que de 35 heures. Nos 35 h « légales » sont contournées de fait, par une fraude massive d’heures supplémentaires dissimulées et non majorées.

En vérité, il faudrait travailler moins pour travailler tous, produire davantage de richesses qui, si elles étaient mieux réparties, stimuleraient davantage notre croissance et notre développement durable. Mais au lieu de cela, la droite néolibérale prône la « baisse du coût du travail », l’absurde « travailler plus », la mobilité, l’employabilité, la séparabilité, la flexibilité, toutes formules de propagande qui reviennent à faire davantage travailler des salariés en les payant moins (45 h payées 35) et à la place d’autres qu’on n’embauche pas.

Les employeurs n’ont que le mot flexibilité à la bouche, mais ils sont d’une rigidité extraordinaire lorsqu’il s’agit de donner sa vraie « valeur » (le salaire) au travail, à la minute, à la seconde près. Pas un seul salarié de ce pays n’a « la liberté » de fixer ses horaires, seul l’employeur peut le faire et toutes les mesures prises par Nicolas Sarkozy ou François Fillon visent à faire « travailler plus pour gagner moins » en maintenant un volant de précarité et de chômage délibéré. Le drame de notre pays est ce développement d’une cruelle et ravageuse inégalité qui sape les fondements de notre République.

Nos emplois, nos écoles, nos hôpitaux, nos équipements et services publics, nos quartiers, nos logements, notre culture, nos loisirs, nos droits fondamentaux, démocratiques, laïques et républicains, sont mis profondément à mal par la politique néo-libérale. Mais on peut lutter contre : c’est la politique qui dirige l’économie et non pas l’économie qui dirige la politique.
Sous prétexte de “crise”, Sarkozy redonne 320 milliards de caution + 40 milliards à ses amis banquiers et banqueroutiers, du Fouquet’s qui peuvent ainsi continuer de jouer à l’économie casino avec les mêmes règles qu’avant. Puis encore 26 milliards de “prétendu “plan de relance”.

Il faut faire l’inverse pour “relancer l’économie” : redistribuer les richesses, hausser massivement les salaires, smic à 1600 euros, 200 euros pour tous, contrôle sur les licenciements abusifs, retour aux 35 h à la retraite à 60 ans, à un droit du travail protecteur, au rôle prédominant de l’état, aux services publics étendus et élargis, à une redistribution par une fiscalité directe et progressive (moins de TVA), et a des salaires maxima ( pas plus de 20 fois le Smic).

Gérard Filoche
Démocratie & Socialisme

23 décembre 2008

Crise sociale : Bon baisers du Brésil, d'Egypte, du Maroc et d'ailleurs

Une étude du Credoc sur la crise économico sociale vient de sortir. Que dit-elle ?

La crise frappe essentiellement les ménages pauvres, dont plus de la moitié n'ont que 250 euros par mois pour vivre une fois payées les dépenses fixes, révèle la première enquête globale sur les effets de la crise sur les Français, réalisée à la demande de Martin Hirsch (qui n'en a pas honte NDLR) Ce "baromètre social" du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), rendu public mardi, compare, à travers quelque 80 questions, les conséquences de la crise sur les ménages moyens et ceux qui vivent sous le seuil de pauvreté (880 euros par mois pour une personne seule).

"Tous les Français disent ressentir les effets de la crise, mais celle-ci touche essentiellement les plus faibles", déclaré à l'AFP Matthieu Angotti, co-auteur de l'enquête, citant plusieurs "facteurs de fragilité" : avoir de faibles revenus, avoir moins de trente ans, des enfants, être chômage ou locataire.

La situation de loin la plus critique est celle des familles monoparentales.

Plus de la moitié (56%) des ménages pauvres interrogés, représentatifs de 8 millions de ménages vivant sous le seuil de pauvreté, déclarent avoir moins de 250 euros par mois, une fois les dépenses fixes payées (logement, crédits, téléphone ...). Près de 15% de ces ménages sont même en négatif, et s'endettent un peu plus chaque mois. 16% déclarent être en surendettement, contre 7% de la population générale. 70% des ménages pauvres disent s'en sortir difficilement, contre 32% de l'ensemble de la population. Dans ce contexte, si 40% des ménages en général ont puisé dans leur épargne plus que d'habitude les trois derniers mois, 28% des ménages pauvres ont été à découvert plus que d'habitude, contre 17% pour l'ensemble.

En matière de consommation, là encore, les ménages pauvres se distinguent.

"Tout le monde dit se restreindre, mais il faut faire la part entre l'anticipation, le +sentiment+ de restriction, et les privations sur l'essentiel", souligne Matthieu Angotti. 52% des ménages pauvres ont annulé ou retardé les trois derniers mois une dépense importante contre 40% globalement, 51% se sont imposés plus de restrictions que d'habitude (39% de la population générale). Globalement, les Français ont restreint les vacances et les loisirs, l'habillement, l'électroménager. Les plus pauvres se restreignent aussi sur les dépenses alimentaires (66%), diminuant la consommation de viande et de poisson, de fruits et légumes ou sautant des repas. Les changements touchent aussi à la santé, domaine où les ménages pauvres se restreignent "significativement plus" que les autres. 31% ont renoncé à des soins dentaires (contre 15% des ménages en général) et 22% à des soins optiques. 59% des ménages pauvres dépenseront moins à Noël que l'an passé (contre 48% de la moyenne des ménages) ... / ...

Pour cette enquête, le Crédoc a interrogé 1.000 ménages moyens et 450 vivant sous le seuil de pauvreté -Source AFP/GOOGLE

Cette enquête a du motiver le gouvernement puisque à l'exception de Michelle Alliot Marie (pour cause de Borloo au Maroc) et Roselyne Bachelot, travailler plus ne semble pas être sa motivation principale

Nous sommes allés sur le site du Premier Ministre afin de consulter les agendas de nos excellences pour le constater. Il y a ceux dont :

L'agenda n'est pas disponible

Michel Barnier : Ministère de l’Agriculture et de la Pêche
Eric Besson - Secrétariat d’Etat à la Prospective, à l’Evaluation des politiques publiques et au Développement de l’économie numérique
Xavier Bertrand : Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité
Christian Blanc : Secrétariat d’Etat au Développement de la région capitale
Rachida Dati - Ministère de la Justice
Hubert Falco - Secrétariat d’Etat à l’Aménagement du territoire
Brice Hortefeux - Ministère de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire
Anne-Marie Idrac - Secrétariat d’Etat au Commerce extérieur
Yves Jégo - Secrétariat d’Etat à l’Outre-Mer
Roger Karoutchi- Secrétariat d’Etat aux Relations avec le Parlement
Bruno Le Maire - Secrétariat d’Etat chargé des Affaires européennes
Valérie Létard - Secrétariat d’Etat à la Solidarité
Alain Marleix - Secrétariat d’Etat à l’Intérieur et aux Collectivités territoriales
Nadine Morano - Secrétariat d’Etat à la Famille
Valérie Pécresse - Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
André Santini - Secrétariat d’Etat à la Fonction publique
Laurent Wauquiez - Secrétariat d’Etat à l’Emploi
Rama Yade - Secrétariat d’Etat aux Affaires étrangères et aux Droits de l’homme

Ceux qui visiteront le Brésil

Xavier Darcos - Ministère de l’Education nationale
Christine Lagarde - Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi
Hervé Morin - Ministère de la Défense

Ceux qui visiteront l'Egypte

Dominique Bussereau - Secrétariat d’Etat aux Transports
Alain Joyandet : Secrétariat d’Etat à la Coopération et à la Francophonie


Ceux qui n'ont qu'une ligne sur l'agenda

- Luc Chatel :
Mardi 23 décembre : J-P. Crouzet, président de la Confédération nationale de la boulangerie 15h
- Christine BOUTIN :
Lundi 22 décembre
Ambérieu-en-Bugey (Ain) :
P. Devedjian : conseil d’administration de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) sur le plan de relance économique, suivi d’un point presse (le tout dans la même journée)
- Nathalie Kosciusko-Morizet - Secrétariat d’Etat à l’Ecologie
Lundi 22 décembre
4es Rencontres parlementaires sur l’agriculture durable (Maison de la Chimie)
D. Canépa, préfet de la région Ile-de-France, préfet de Paris (le tout dans la même journée)
- Bernard Laporte : Secrétariat d’Etat aux Sports, à la Jeunesse et à la Vie associative
Lundi 22 décembre
P. Werner, président du directoire de la Banque Postale : petit déjeuner (Issy-les-Moulineaux)
P. Gaubert, président de la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), C. Bloch, vice-présidente, et P. Fournel, secrétaire général
A. Dubois, nouveau président de la Fédération française de tennis de table
P. Morange, député des Yvelines
Remise des Trophées "cyclistes" aux médaillés olympiques 2008 (le tout dans la même journée)
- Eric Woerth : Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique -
Lundi 22 décembre
P. Devedjian - Ass. nat. : audition devant la commission des Finances sur le PjL de finances rectificative pour 2009
Ass. nat. : PjL de finances rectificative pour 2008 (rapport de la commission mixte paritaire)
Sénat : PjL de finances rectificative pour 2008 (rapport de la commission mixte paritaire) (le tout dans la même journée)

Ceux reconnaissent et assument leur activité

Jean-Marie Bockel : Secrétariat d’Etat à la Défense et aux Anciens Combattants
Dimanche 28 décembre 2008 jusqu’au 1er janvier 2009 : Déplacement en Afrique

Ceux qui ont deux ou trois rendez-vous

- Martin Hirsch - Haut commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté
Lundi 22 décembre
P. Cardo, député-maire de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines)
C. Noyer, gouverneur de la Banque de France : entretien relatif au traitement du surendettement des ménages
Spectacle "Pour que Noël n’oublie personne, la générosité et la solidarité plus fortes que la violence et l’intolérance", organisé par l’association les Pascrécelles
Mardi 23 décembre
J-F. Merle, conseiller d’Etat
Hervé Novelli - Secrétariat d’Etat au Commerce, à l’Artisanat, aux PME, au Tourisme et aux Services
Lundi 22 décembre
Italie : déplacement sur le thème du tourisme
Mardi 23 décembre
P. Bas, ancien ministre, conseiller d’Etat et vice-président du conseil général de la Manche 12h
F. Drouin, président d’Oséo
Conférence de presse à l’occasion de la remise du rapport "Délais de paiement" par J-P. Betbeze, président de l’Observatoire des délais de paiement

Source : Le site du Premier Ministre

Pas mal pour un gouvernement qui nous explique que nous ne travaillons pas assez et que la crise économique va nous frapper de plein fouet. Mais comme disait une militante UMP ce matin sur Europe1 : Venir parler de crise en janvier et févier avec un beau bronzage, c'est surréaliste ... Mais tout est possible ... Surtout de nous parler de restrictions dès le mois de janvier.


Travail du dimanche : Pétitions contre son extension et sa banalisation

L'UMP fidèle à son patron de Président et à ses provocations a lancé une pétition pour le travail du dimanche.

La pétition aurait déjà reçu "16.000 signatures", selon Frédéric Lefebvre, qui y voit un "signe que les Français attendent que nous bougions sur cette question". Néanmoins, l'examen de la proposition de loi Mallié qui a été reporté à la deuxième quinzaine du mois de janvier, officiellement pour "calmer les esprits" a été bien accueilli par une partie des députés UMP, opposés à ce projet de loi.

Une fois de plus, le gouvernement utilise sa logorrhée habituelle et explique jusqu'à l'épuisement qu'il s'agit d'une nouvelle liberté et occultant le fait que la notion de volontariat n'existe pas en droit du travail. Si Monsieur Lefebvre prétend que les français sont enthousiastes à l'idée du travail du dimanche, il "omet" d'expliquer de quelle façon le texte de Richard Maillé risque de s'appliquer aux mêmes français.

Nous allons, notamment avec l'aide de nos amis du site Travail du Dimanche de vous expliquer les enjeux de ce qu'on essaye de vous faire passer pour un banal alignement sur les habitudes commerciales d'autre pays.

Quelle est la législation actuelle, que propose Richard Mallié, et pourquoi le propose-t-il, pourquoi le Gouvernement y met-il une hate aussi frénétique ?

L'esprit de la Loi est :

* d'instaurer un jour de repos par semaine pour les salariés, ceci essentiellement pour des raisons de santé
* que ce jour soit commun à tous, ceci pour des raisons évidentes d'organisation, et de cohésion sociale
* sans que cela n'interdise les travaux qui sont indispensables (hôpitaux, défense nationale, etc), nécessaires (hôtels, restaurants, transports en communs), agréables ou culturels (commerces de bouche, activités culturelles, musées, etc),
* ni n'entrave la liberté individuelle (il est permis à toute personne de travailler le dimanche, hors salariat).

Pour ce faire, elle pose deux principes de base, et un ensemble de dérogations qui en assurent la grande souplesse.
Les principes de base

Ils sont deux :

* il est interdit de faire travailler un salarié plus de 6 jours par semaine
* le repos hebdomadaire doit être donné le dimanche

Il faut remarquer ici que ces principes ne concernent que les salariés : il est parfaitement légal de travailler soi-même le dimanche, quelle que soit son activité, à partir du moment où l'on n'oblige pas ses salariés à travailler.


Les dérogations au repos hebdomadaire

Il y a tout d'abord les cas de dérogation au repos hebdomadaire : ce sont les cas où il peut être nécessaire qu'un établissement fonctionne 7 jours sur 7.

La loi énumère 8 cas :

* tous les travaux urgents
* le traitement des denrées périssables ou surcroîts extraordinaires de travail
* les travaux dans les ports,
* les activités saisonnières,
* les travaux de nettoyage,
* les services de la défense nationale,
* les activités dites "à feux continu",
* les services de gardiennage

Dans ces 8 dérogations, le cas des "traitement des denrées périssables ou surcroîts extraordinaires de travail" appelle une attention particulière.

En effet, la liste des entreprises concernées, fixée par décret du Conseil d'Etat, regroupe 45 types d'établissements, dont pêle-mêle les fabriques d'appareils orthopédiques, les hôtels restaurants, les boulangeries, les entreprises de dorure pour ameublement, et même les entreprises de voilerie pour la grande pêche !

Bien des items de cette liste ne relèvent pas des cas sous lesquels ils sont classés : par exemple, on ne voit pas pourquoi l'activité délicieusement désuète de "fabrique d'articles de Paris" figurerait dans les activités de traitement de denrées périssables ou de surcroit extraordinaire de travail. Le texte pourrait être utilement revu sur ce point.

Le second point important est que cette catégorie "traitement des denrées périssables ou surcroîts extraordinaires de travail" prévoit que les heures effectuées par dérogation au repos hebdomadaire sont comptabilisées en heures supplémentaires. C'est la seule catégorie qui le stipule. Pour les autres catégories, la seule compensation inscrite dans le Code du Travail est celle d'un repos compensateur. Il serait pertinent, pensons-nous, de "factoriser" les régimes compensatoires dans des articles dédiés.


Les dérogations au repos dominical

Ici, il ne s'agit pas de déroger à l'obligation d'avoir un jour de repos par semaine, mais de déroger à l'obligation de donner ce repos le dimanche.

La distinction entre dérogation au repos hebdomadaire et dérogation au repos dominical est assez subtile, et a été introduite par la recodification du Code du travail (publiée en 2007), sans que l'ensemble des textes n'aient été remis "au carré" dans la logique de cette nouvelle distinction. On peut se poser des questions quant à l'utilité d'une telle nuance, et remarquer que dans une certaine mesure, elle prépare déjà la dissociation entre les notions de repos hebdomadaire et repos dominical.

La Loi reconnaît donc que certaines situations rendent légitime de pouvoir fonctionner le dimanche, et énumère 4 cas de dérogation :

* les "établissements dont l'ouverture ou le fonctionnement est nécessaire"
* les commerces de détail alimentaire
* le travail en continu
* le travail avec des équipes de suppléance

... / ...

Le cas le plus important est celui des "établissements dont l'ouverture ou le fonctionnement est nécessaire". La liste de ces établissements est fixée par un décret du conseil d'Etat daté du 7 mars 2008, et énumère 208 cas dérogatoires.

Au passage, la proposition Mallié parle, elle, de "180 dérogations", chiffre qui a été recopié à l'envie dans tous les médias, et que l'on retrouve même dans la toute dernière version de la proposition Mallié. Selon M. Mallié, il serait impossible de vivre dans un pays où une loi comporterait "plus de 180 dérogations". L'ennui, c'est que ce chiffre provient de la version antérieure (abrogée) du Code du Travail, et que le nombre de dérogations a été porté à 208 par la version recodifiée du même Code ! M. Mallié fait ici la démonstration, s'il en était encore besoin, de sa légèreté dans la connaissance des textes.

De même que la liste des industries relevant du cas du traitement des denrées périssables ou du surcroit de travail mériterait dêtre ré-examinée, cette liste de dérogations au repos dominical nécessiterait une actualisation.

Dérogations accordées par le Préfet

Au cas généraux de dérogations ci dessus, s'ajoutent des possibilités de dérogation accordées par le Préfet. Ces dérogations apportent la souplesse nécessaires, au plan local, pour la prise en compte de spécificités qui n'auraient pas été l'objet des dérogations précédentes.

La Loi énumère deux cas de dérogations qui peuvent être accordées par le Préfet :

* lorsqu’il y aurait « préjudice au public » ou fonctionnement anormal de l’établissement concerné.
* lorsque l'établissement se trouve dans une zone touristique d'affluence exceptionnelle, pour les établissements relevant d'activités de détente, ou de loisirs sportifs, culturels ou récréatif

... / ... Un résumé de la proposition Mallié.

Richard Mallié propose d'autoriser l'ouverture des centres commerciaux le dimanche, dans des zones hyper-urbaines définie d'une manière assez imprécise. Pour le moment, il s'agirait des zones de Paris, Lille, Marseille et Lyon, et les grandes surfaces alimentaires seraient exclues. On imagine bien que ces subtiles distinctions ne tiendront pas, puisqu'actuellement, même sans ces zones, l'Etat ne veut pas faire respecter le droit actuellement - voir texte sur le site de l'Assemblée Nationale

En contrepartie, Richard Mallié inscrit le principe du volontariat dans la Loi : seuls les "volontaires" travailleront le dimanche. Mais personne ne croit à cela (85% des cadres, c'est à dire ceux qui embauchent, organisent l'activité, attribuent les congés et le promotions, n'y croient pas) ... / ...

Que propose Richard Mallié ? Essentiellement, deux choses :

* de supprimer la restriction culturelle qui s'applique aux dérogations accordées par la Préfet, rendant possible l'ouverture de tout commerce de détail, ou de service
* d'ajouter un nouveau cas dérogatoire, permettant aux Préfets d'accorder des dérogations dans les "zones d'attractivité commerciale exceptionnelle" situées dans les unités urbaines de plus d'un million d'habitants.

En contrepartie, elle inscrit dans le Code du Travail deux éléments très controversés :

* le refus de travailler le dimanche ne serait pas une faute susceptible d'entraîner le licenciement
* l'accord collectif prévoyant le travail du dimanche doit prévoir un doublement du salaire, sauf en cas d'accord collectif contraire !

On peut remarquer que M. Mallié, qui se propose dans les attendus de sa proposition de loi, de "dépoussiérer" le texte, ne l'actualise aucunement, ni dans la lettre, ni dans l'esprit, ni dans la logique - alors qu'il est exact qu'il mériterait une refonte - , mais se borne à proposer, sous la pression des lobbies de la grande distribution, d'y adjoindre plusieurs articles supplémentaires taillés sur mesure pour résoudre le problème personnel auquel il est confronté à Plan de Campagne, qui est celui des dérogations illégales accordées à tort par le Préfet.

Un résumé des inconvénient et avantages de la proposition Mallié.

Les avantages :

- elle créera des emplois dans la grande distribution (mais moins qu'elle n'en détruira dans le commerce traditionnel)
- les salariés les plus riches pourront toujours se reposer le dimanche
- il sera possible d'aller faire ses courses chez Ikea, Confo, Leclerc et autre, le dimanche.

Les points neutres :

- elle ne créera aucune croissance

Les inconvénients :

- elle supprimera des emplois dans le commerce traditionnel (mais elle en créera, un peu, dans la grande distribution)
- les salariés, surtout les plus pauvres, seront obligés d'aller travailler le dimanche. Ils ne seront pas davantage payés.
- la santé des salariés risque fort d'être impactée.
- les enfants des salariés au travail, spécialement dans les familles monoparentales, seront livrés à eux-même.
- la vie familiale, sociale, associative, sportive, spirituelle des salariés obligés de travailler le dimanche sera fortement diminuée
- l'ouverture n'étant réservée qu'à certaines zones urbaines, cela créera des inégalités entre citoyens, et des déséquilibres de concurrence entre entreprise
- cela risque d'intensifier la densification des zones urbaines, avec tous les problèmes qui en découlent (pollution, stress, etc), qui n'ont pas été étudiés.
Les points relevant d'un choix de société :
- elle va renforcer le secteur de la grande distribution au détriment du commerce traditionnel, en augmentant ses parts de marché
- elle se base sur une vision économique hyperconsumériste, qui a tendance à démontrer ses limites (surconsommation, surexploitation des ressources naturelles, crise financière)
- elle supprime un rythme de vie commun à tous les français ... / ... Source et dossier complet sur Travail du Dimanche

Oui mais alors que faire pour peser sur ce débat et ne pas laisser la pétition de l'UMP être le seul outil de communication du gouvernement ?

La CGT commerce et services vient de lancer sa pétition contre l'extension du travail du dimanche.

Que disent-ils ?

Salariés/Consommateurs agissons ensemble pour conserver nos dimanches libres. Les ouvertures des magasins le dimanche ne relanceront pas la consommation

Réclamons :

- L’augmentation des salaires et du pouvoir d’achat
- L’arrêt de toutes déréglementations
- Un débat national sur les conséquences des ouvertures le dimanche
Ne banalisons pas le travail du dimanche

Et font le point sur le dernier texte proposé par les députés

Un nouveau texte sur l’ouverture des magasins le dimanche a été déposé hier après midi au parlement. S’agit-il d’un bon compromis ou du comble de l’hypocrisie ?
La nouvelle rédaction accentue le nombre de dimanche ouverts. Elle est encore pire que la précédente.

Seule l'appellation de « zones d'attractivité commerciale exceptionnelle » est remplacée par celle de « périmètre d'usage de consommation exceptionnelle (sic) caractérisé par des habitudes de consommation de fin de semaine ». Ce qui a pour but de légaliser les ouvertures illégales actuelles à Plan de campagne et en Région Parisienne. Des dérogations pourront toujours s'appliquer aux quatre agglomérations de Paris, Marseille, Lyon et Lille.

Les dérogations permanentes pour zones touristiques, thermales ou d'animation culturelle pourront, contrairement à la précédente rédaction, être imposées par le préfet contre l'avis des conseils municipaux.

La cerise sur le gâteau : Les « dimanche du maire » passent de 5 à 8 dans toute la France.

Du coup c'est maintenant l'ensemble des salariés qui est concerné. Un joyeux cadeau de fin d'année accordé aux salariés qui vont certainement apprécier ! Sous couvert de compromis, Sarkozy impose un texte qui trompe l'opinion publique hostile à l'extension du travail du dimanche! Le MEDEF de la grande distribution alimentaire, peut se frotter les mains, lui qui soit disant ne voulait pas de l'ouverture des dimanches dans les " 5 zones d'attractivité commerciale exceptionnelle" obtient déjà 3 dimanches de plus : 8 au lieu de 5 aujourd'hui dans toute la France

Si vous voulez participer à leur pétition vous pouvez signer celle-ci sur le site de la CGT Commerce et Services et ou celle des Amis du Dimanche qui ont également créé une page sur Facebook

N'hésitez pas à publier ou faire circuler ce texte

Crédit image
Collectif des Amis du Dimanche

22 décembre 2008

Le gouvernement vous souhaite ... de bonnes fêtes... quand même

Bon, selon Luc Chatel, c'est le travail du dimanche (mais pas à Chaumont la ville dont il est le maire) et le plan de relance qui sauveront le pays.

D'ailleurs, il s'explique sur la "formidable" mécanique mise au point par le Président du pouvoir d'achat

On ne peut pas écarter de nouvelles mesures de relance en France, a déclaré, dimanche 21 décembre, le porte-parole du gouvernement et secrétaire d'Etat chargé de l'industrie et de la consommation, Luc Chatel, sur Europe 1. Le plan de relance de l'économie de 26 milliards d'euros annoncé début décembre par Nicolas Sarkozy a été adopté vendredi par le conseil des ministres. "Nous croyons à ce plan de relance parce qu'il est massif (...) L'objectif c'est qu'on ait un impact le plus rapide dans l'économie", a-t-il précisé. Source Le Monde

Rassurant !!! D'autant qu'on peut lire :

"On a un impact immédiat de ce plan de relance. C'est ce qui est essentiel. Ensuite, nous n'écartons rien pour la suite. Il ne faut rien écarter pour la suite", a-t-il ajouté.

Néanmoins

Pour l'Insee la France est en plein marasme. Selon l'institut de statistiques, le PIB devrait ainsi subir une contraction au dernier trimestre 2008 de 0,8% soit la plus forte depuis celle de 0,7 % enregistrée au premier trimestre 1993. Cette baisse ramènerait la croissance sur l'ensemble de l'année à +0,8%, contre +2,1% en 2007. Les optimistes acharnés diront que le pire sera passé à la faveur du changement d'année. Certes, l'Insee ne prévoit pour le premier trimestre 2009 qu'un recul de 0,4% et pour le deuxième trimestre, il ne serait que de 0,1%. Fin juin 2009, la croissance française accuserait un recul de 1,1%. Autant dire que pour espérer une croissance zéro sur l'ensemble de 2009, il faudrait un sérieux sursaut lors du deuxième semestre (+1,4% pour les troisième et quatrième trimestres). Hautement improbable. Source JDD

Raison de plus pour se faire plaisir pour cette fin d'année. Notre ami "Le Sniper" vous propose le une idée originale qui ne devrait pas déplaire du côté de l'Elysée

Cliquez sur l'image pour l'agrandir

Bonne fête quand même ...

Montage
Le Sniper

21 décembre 2008

Gérard Filoche : "Bernard Madoff pilier du système tant aimé de Sarkozy"

Fêtes de Noël et du jour de l'an. Voila habituellement des moments de joie où tout le monde peut souffler et surtout échanger de l'amitié, de l'affection ou de l'amour. Cette fois-ci, le coeur n'y est pas.

Comment ne pas avoir d'angoisse pour son futur et celui de ses enfants lorsqu'on nous a appris (de manière très approximative) le montant de 1 400 milliards de US$ des pertes (selon le FMI)

Et oui un tel montant disparu, envolé ... à jamais !! Partout dans le monde on va faire payer les petits puisqu'on ne pourra ou ne voudra faire payer les gros. Nous considérons pourtant que la récente affaire Madoff dépasse tout ce qu'on a pu nous annoncer.

En effet, on peut voler des milliards de US$ et ne pas être en prison (il est en effet chez lui simplement muni d'un bracelet de surveillance) alors que voler pour manger vous fait condamner sans autre discussion. Gérard Filoche souhaitait réagir sur cette dernière affaire. Il nous a transmis un texte sur ce sujet que comme à son habitude Slovar les Nouvelles publie en intégralité.

Bernard Madoff n’est pas vraiment un « escroc ». En tous cas, pas dans cette société mondialisée où nous vivons. Il est le cœur, le symbole, l’excellence du système : Madoff avait commencé dés 1960, il affichait des résultats de haut niveau et constants en les expliquant par son « flair » pour « sentir le marché ». Il était décrit comme un génie, un dieu du marché en quelque sorte. il a réussi – lui, ex-président du Nasdaq - pendant plus de 20 ans à faire de l’argent avec de l’argent, sans argent, avec l’approbation de tous les rouages essentiels officiels du capitalisme mondial tel qu’il fonctionne.

Un rêve de Sarkozy qui nous a « vendu » haut et fort dans sa campagne électorale la déréglementation boursière, les prêts hypothécaires, subprimes, et autre « main invisible du marché ». Sarkozy dont la vision du monde est d’encourager les riches à être plus riches sous prétexte qu’ils tireraient tout le monde vers le haut. Mais les riches, ils trichent ce sont des rapaces, ils enfoncent tout le monde vers le bas, et eux, ils n’en ont jamais assez !

Bernard Madoff a joué sur leur avidité pour détourner 50 milliards de dollars, presque 20 % du budget de la France, et il n’est même pas en prison : il a versé 10 millions de dollars de caution et ne porte qu’un bracelet électronique à son domicile. Dites cela à un môme de banlieue qu’on a traité de racaille, menacé de passer au Karcher et mis en préventive à Fresnes… Même un enfant de 12 ans irait en prison ! Pas Madoff.

Avec sa BMIS (« Bernard Madoff Investments Securities » sic) Madoff est l’ami des nantis de Wall Street et des people’s du Fouquet’s ou autres Philippe Junot, Caroline Barclay, Daniel Hetcher, Elie Wiesel, Spielberg, mais aussi des dirigeants d’AGF-Allianz, Rotschild, BNP Paribas (perte de 350 millions d’euros), Natixis (250 millions d’euros), Santander (2,33 milliards de perte) BBVA (Espagne) Crédit Mutuel CIC, Axa, Groupama, Dexia (encore) Crédit Agricole HSBC (1 milliard) Royal Bank of Scotland (600 millions de dollars) le fonds Man Group (600 millions de dollars) Swiss Life (57,2 millions d’euros). Ils ont tous des comptes à Clearstream. Le compte de Madoff à Clearstream est le n°UO646 intitulé Bernard L. Madoff O N DTC646 2/11/99 New York USA. Ils se tenaient tous, entraînés par leur cupidité, dans un système où l’argent des nouveaux investisseurs servait à rémunérer les plus anciens. Sans rien produire.


Alors que le monde se meurt de faim, de pandémies, de guerres, de bas salaires. La SEC (« gendarme » de la la Bourse à New York) couvrait le fonds de placement de Madoff : l’enquêteur de la SEC chargé de le contrôler était le mari de sa nièce et l’un des hauts responsables de BMIS est le fils de l’actuel ministre de la justice de Bush. La SEC avait trouvé des dysfonctionnements graves… en 2006 mais avait laissé sans suite.

Ils se tiennent tous dans ce monde-là. Un peu comme lorsque Nicolas Sarkozy, ministre concerné, avait été informé en 2004 de la caisse noire de 600 millions d’euros de l’UIMM-Medef et n’avait donné aucune suite, son frère Guillaume postulant à la tête du Medef. Ou lorsque le même Sarkozy s’était occupé de Aventis-Sanofi dont son autre frère François est l’un des dirigeants. Ou quand il soutient TF1 de son ami Martin Bouygues en saignant la télévision publique. Tandis que Vincent Bolloré, prêteur de bateau, se développe avec l’aide de l’état et que les “initiés” d’EADS attendent encore d’être sanctionnés, notamment l’autre ami Lagardère.

L’AMF, autorité des marchés financiers reconnaît que « certains OPCVM – Sicav - de droit français détiennent dans des proportions variables des actifs liés à Madoff ». Il y aurait en France 11 689 OPCVM (organismes de placement collectif de valeurs mobilières) pour une valeur d’encours de 1,2 milliards d’euros (dont 40 millions auprès de petits porteurs). Pendant que le FBI lance des appels aux “victimes” pour qu’elles se fassent connaître, Bercy s’alarme, non pas du scandale mais de ce que les propos de l’AMF « pourrait faire peur aux gens». (Le Monde du 19/9, p 14). Sarkozy a affirmé cet automne, rappelle Le Monde, qu’il « n’accepterait pas qu’un seul déposant perde un seul euro ».

Il ne cesse en effet de sauver sur tous les fronts ses amis banquiers et banqueroutiers en trouvant plusieurs centaines de milliards d’euros alors qu’il prétendait, il y a peu, que « les caisses étaient vides » pour les salaires. Et alors qu’il prétend qu’il manque 3 milliards à La Poste et qu’il faut donc la liquider en tant que service public.

Il propose aussi d’enlever aux mères de famille le maigre avantage fiscal qu’elles avaient pour leur retraite. Sarkozy affirme même “qu’on ne peut empêcher les licenciements » et qu’il laissera donc les actionnaires et spéculateurs chasser de leur emploi, abusivement, des centaines de milliers de salariés dans notre pays sans s’y opposer. Ils ont pris de mauvaises habitudes : ils veulent toujours 15 % de profits, mieux qu’avec BMIS, et ils licencient à tour de bras s’ils ne les atteignent pas, ils font tous partie du système Madoff et ils veulent nous faire payer les frais.

Assez !


Gérard Filoche

Crédit image
Hedgefund Blogger