23 septembre 2008

"Quand la gauche perd tout, elle perd tout ; quand la droite perd tout, elle conserve le Sénat" Guy CARCASSONNE

Bien discrets nos média hier soir sur le résultat des élections sénatoriales. Pas de grand "barnum" avec politologues et sondeurs associés. Pas de Duhamel pour analyser le résultat et nous expliquer que personne n'a vraiment perdu ou gagné.

En bref autant de mobilisation que pour les résultats de nos athlètes handisports à Pékin.

Il faut dire que notre Président accumule les désastres électoraux et que contrairement à la modification de la constitution obtenue à grands renforts de promesses, cette fois-ci il n'y avait rien à vendre et peu de traites à séduire.

Un constat, "il perd la main" il ne faudrait pas s'étonner qu'un certain nombre d'élus de la majorité commencent à dire qu'en fin de compte ...

N'oublions jamais qu'en politique, il y a celui qui fait gagner son camp et qui est un type formidable et celui sur lequel ... on a des doutes. Il est clair que dans la situation actuelle la demande de sanctions contre "les responsables de la crise financière" et la mobilisation générale pour la voirie des habitants du Cap Nègre ne suffit plus pour provoquer l'enthousiasme chez les électeurs, au grand dam des élus de la majorité.

Car, à y regarder de plus près, que s'aperçoit-on ?

La tentative de déstabilisation du Parti Socialiste (débauchages et missions à gogo) va prendre fin dans 1 mois et demi. On peut en ce cas comprendre l'angoisse des élus de la majorité présidentielle lorsqu'ils constatent que même déchiré au quotidien, le Parti Socialiste continue à progresser dans l'opinion. Le congrès de Reims passé, il va falloir à l'UMP affronter aux européennes et aux régionales une formation qui sera à nouveau opérationnelle.

En attendant, nous vous donnons ci-dessous les commentaires et résultats des sénatoriales

Le mouvement de bascule en faveur de la gauche lors des élections sénatoriales du 21 septembre est sensiblement plus fort que ne l'envisageaient les états-majors politiques. L'UMP, malgré l'augmentation du nombre de sièges de 331 à 343, passe de 159 à 147 tandis que, parallèlement, le PS, avec un gain de 21 sièges, en détient désormais 116.

Le rééquilibrage entre les deux partis "dominants" est d'autant plus marqué que les "petits" groupes n'enregistrent que d'infimes variations : le PCF reste stable (23), le groupe Union centriste perd un siège (29). L'incertitude demeure en ce qui concerne la possibilité pour le Rassemblement démocratique et social européen (RDSE) de se maintenir en groupe. Il ne comptait dans le Sénat sortant que 17 membres ; seuls 3 des 8 sortants concernés par ce renouvellement ont été réélus. Ses responsables espéraient néanmoins de nouveaux rattachements - dont, par exemple, celui de Jean-Pierre Chevènement, élu dans le Territoire de Belfort - pour repasser au-dessus du seuil de 15 membres nécessaire à la constitution d'un groupe.

La majorité présidentielle sort affaiblie de cette dernière consultation électorale qui vient compléter la séquence favorable à la gauche ouverte par les élections municipales et les cantonales du mois de mars. Le glissement est si prononcé que, dimanche soir, apparaissait désormais vraisemblable une perspective que peu, jusqu'à présent, s'aventuraient à pronostiquer : le basculement à gauche du Sénat lors du prochain renouvellement de 2011, qui concernera, cette fois, la moitié des effectifs.

Un tel "séisme" - le Sénat, depuis les débuts de la Ve République, en 1958, est toujours resté propriété de la droite -, intervenant à sept mois de l'élection présidentielle, ne serait pas sans incidences.

Si la majorité présidentielle reste dominante au Sénat, s'ouvre donc pour elle une période d'incertitudes. Contrairement à l'Assemblée nationale, l'UMP ne disposera pas au Palais du Luxembourg de la majorité absolue et elle va devoir composer avec ses partenaires ou alliés. Cette obligation risque de peser fortement au moment où l'UMP s'apprête à désigner celui qu'elle souhaite voir succéder à Christian Poncelet à la présidence du Sénat. Chacun des trois candidats - Gérard Larcher, Philippe Marini, Jean-Pierre Raffarin - met en avant, à des titres divers, ses aptitudes à éviter la paralysie de la majorité sénatoriale au moment où l'institution entre dans une période de profonde mutation.

En attendant cette échéance - la primaire aura lieu mercredi 24 septembre et l'élection à la présidence du Sénat le 1er octobre -, la morosité domine du côté de l'UMP. "Nous sommes, il faut le reconnaître, en deçà des pertes maximum que l'on pouvait envisager", admet le président du groupe, Henri de Raincourt. Au même moment le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement, Roger Karoutchi, s'efforçait de convaincre de la "bonne résistance" de l'UMP, dont les résultats seraient conformes, à peu de choses près, aux prévisions ... / ... Source Le Monde

Néanmoins, la majorité, en revanche, a plutôt tendance à minimiser la poussée rose, tel Roger Karoutchi, secrétaire d'État aux relations avec le Parlement. Pour lui, la majorité a bien résisté et le résultat de dimanche ne traduit pas « un vote sanction» Source Ouest France

Symbole de cette minimisation :

Dominique Paillé, un des trois porte-parole de l'UMP, a été battu dimanche aux élections sénatoriales, alors qu'il briguait un des quatre sièges en lice de représentants des Français de l'étranger... / ...

Dommage, car c'était bien un "choix courageux" de la part d'un porte parole donneur de leçons.

L'ancien ministre de la Défense Charles Millon, candidat aux sénatoriales dans l'Ain avec le soutien de l'UMP, était dans une situation très délicate après le premier tour, alors qu'un front semblait se former pour empêcher la droite d'avoir deux élus sur les trois sièges à pourvoir. Charles Millon est arrivé troisième au premier tour de la sénatoriale ... / ... Source Le Figaro

Et là franchement, ça soulage ...

Mais, l'essentiel n'est pas là puisque l'opposition ne pourra que voir élu un des candidats de la majorité présidentielle, à savoir Gérard Larcher, Alain Lambert ou Plilippe Marini sans oublier l'inoxydable JPR qui a déclaré : "J'ai le plaisir de vous annoncer que j'ai écrit ce matin à tous mes collègues sénatrices et sénateurs pour leur confirmer officiellement ma candidature" pour être "le candidat de l'UMP à la présidence du Sénat", a déclaré M. Raffarin sur France 2"

Et dire qu'on croyait que la crise financière était le pire fléau rencontré depuis 1929. La pente va être malheureusement encore plus raide que nous le pensions ...

Il va falloir, Mesdames et Messieurs les sénateurs de l'opposition de gauche faire énormément de bruit lors des séances au Sénat et surtout, mettre rapidement fin à ce que nous évoquions dans notre article "Présidence du Sénat : Faites chauffer la colle" : "'ils ne sont guère plus nombreux à suivre les travaux en commission, ils ont en revanche une curiosité sans limites pour la géographie transcontinentale : pas moins de soixante-dix-huit groupes d'amitié destinés à favoriser les échanges et les relations avec les pays du monde, depuis les îles Fidji et le Vanuatu jusqu'à Belize et au Costa Rica ..." LE SÉNAT, ENQUÊTE SUR LES SUPERPRIVILÉGIÉS DE LA RÉPUBLIQUE de Robert Colonna d'Istria et Yvan Stefanovitch


Résultats officiels complets sur le site du Ministère de l'Intérieur

Crédit photo
Ouest France

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Dans les princes du montage, il existe un extra terrestre qui fait mouche a tt les coups ! il s'appelle SB le sniper ! il est (je crois)chez le bouffon du roi ! et c'est un surdoué du montage avec en general un message tout en finesse derriere ! quand au blog journalistique, il y a celui de marc vasseur ! a lire absolument ! ou alors celui de Aliciabx !!! une femme de poigne et d'argument ! Voila ! au plaisir de vous lire !

Phoebus R.