07 septembre 2007

Croissance: Le gouvernement français imperturbable

L'Organisation de développement et de coopération économiques (OCDE) a publié, vendredi 7 septembre, un indicateur composite en baisse de 0,2 point en juillet à 110,2.

On peut donc s'attendre à une “modération dans la croissance économique“ des 30 pays membres. Pour la première fois depuis janvier, le taux de variation de l'indicateur sur six mois baisse également. Tous les pays du G7 sont touchés (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Royaume-Uni)

Néanmoins le Président de la république et la ministre de l'économie comptent sur la consommation et la réforme du code du travail pour maintenir leurs prévisions.

Vous trouverez ci-dessous quelques propos optimistes des français

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GREMI

06 septembre 2007

Parties prenantes

C’est une expression courante de la langue française qui pourrait bien devenir rapidement l’une des plus utilisées par les commentateurs et journalistes politico économiques dans un futur très proche

Cette expression possède un équivalent anglais qui est "stakeholder" et correspond à tout acteur interne ou externe à une entreprise et concerné par son bon fonctionnement sur le plan de la responsabilité sociétale . Le terme "stakeholder" s’oppose aux entreprises pour qui le rendement à court terme est la seule et unique priorité (en anglais "shareholder value")

qui sont-ils ?

Les dirigeants, salariés, employés et représentants des salariés Clients, fournisseurs, intermédiaires de financement (banques, gérants de fonds...), compagnie d’assurance, ONG, associations, citoyen d’une collectivité - où l’entreprise exerce son activité, (riverains),... Collectivités territoriales, territoriale ou non, administration territoriale de la collectivité concernée, Chambres de commerce et d’industrie (CCI), Actionnaires et investisseurs (shareholder)

Mais à quoi ça sert ?

Les parties prenantes sont un des pivots de la politique de développement durable dans laquelle un certain nombre de grandes entreprises se sont investies (cf Lafarge ) Dans ce cas de figure, on s’éloigne de la relation traditionnelle (et souvent conflictuelle) entre salariés et employeurs ou entreprises et organismes de consommateurs ou entreprises et ONG, ...

Combien d’entreprises ont elles fait ce choix en France ?

Peu. Cela concerne essentiellement les plus grandes (Lafarge, Renault, Danone, Air France,Total, ...)

Quel sont leurs pouvoirs des parties prenantes ?

Prenons connaissance du rôle de ceux-ci dans la stratégie de développement durable et de responsabilité sociétale de TOTAL

La démarche de Total, en matière de responsabilité sociétale et environnementale s’inscrit dans le cadre de relations avec des parties prenantes internes ou externes, dont notamment :

95 070 salariés dans le monde (périmètre consolidé), environ 570 000 actionnaires individuels et 70 098 actionnaires salariés, près de 50 000 fournisseurs actifs, plus de 130 pays hôtes et les communautés voisines de nos sites, nos clients : clients individuels (carburants, lubrifiants, gaz GPL, produits chimiques... ) et clients industriels (hydrocarbures, carburants, gaz naturel, GNL, électricité, produits chimiques...), les ONG et institutions. Avec l’ensemble de ces parties prenantes, nous nous efforçons d’entretenir des relations durables et reposant sur la confiance. Nous veillons pour cela à instaurer un dialogue régulier indispensable pour nous adapter aux attentes dont nous faisons l’objet. Ces échanges constituent une source de progrès majeure.

Par ailleurs, parce que nos parties prenantes sont directement concernées par l’activité et la performance du Groupe, nous redéployons vers elles une part importante de la valeur créée par nos activités. Séduisant me direz vous ?

Qu’en dit le collectif de l’éthique sur l’étiquette

Extraits d’un document rédigé par Olivier Chabrol - Chef de projet au collectif De l’éthique sur l’étiquette

Les entreprises qui s’engagent dans un processus de management de leur responsabilité sociétale doivent passer par au moins quatre étapes pour que la prise en compte de la complexité du monde dans lequel elles évoluent soit durablement bénéfique :

1. La phase d’identification des parties prenantes pertinentes

Aucun registre n’indique quels sont les individus ou groupements humains qui sont habilités pour la concertation, ou ceux qui constituent même ne serait-ce que de bons représentants pour défendre telle ou telle cause (pour certains sujets environnementaux, la notion même de représentativité n’a pas de sens. Quel être humain serait mandaté par les bénéficiaires pour négocier la protection de certaines espèces animales ou végétales, ou pour la protection des intérêts des humains des générations futures ?…).

Dans cette phase, l’entreprise doit tenter de recenser de façon exhaustive toutes les parties prenantes envisageables, que celles-ci lui demandent la parole pour une concertation ou qu’elles ne la demandent pas.

Ensuite elle doit faire un réel travail d’analyse d’ordre éthique pour établir la liste de celles qui lui semblent être liées à un enjeu significatif par rapport à l’activité considérée. On sent bien que cette détermination du niveau de pertinence est cruciale du point de vue de la gestion de l’éthique. L’entreprise est-elle légitime pour faire seule ce choix ? De plus en plus d’acteurs estiment qu’on peut attendre des pouvoirs publics qu’ils participent là à la régulation en établissant par exemple une liste minimale d’organismes à consulter obligatoirement pour le traitement par les entreprises de certains sujets bien identifiés.

Un tout petit peu moins séduisant !!!

Signe des temps, une agence de communication a même pris l’expression partie prenante comme marque commerciale et propose entre autre les prestations suivantes

Approche de la responsabilité sociale d’entreprise - quels partis pris ? quel partage ? Lobbying et coalition avec le milieu associatif - conditions, intérêt et risques d’une alliance sur des thèmes d’intérêt commun.

Alors, changement profond dans nos rapports et notre façon de gérer les relations entre les milieux économiques politiques et sociaux ou nouvel avatar du capitalisme ?

Si la responsabilité sociale des entreprises est en général conçue dans le monde des affaires anglo-saxon comme des opérations de mécenat (financement d’ONG), en Amérique du Sud comme un palliatif à la corruption ou l’inconséquence des pouvoirs publics, nul ne sait encore comment s’organisera la désignation des parties prenantes.

Actuellement, seuls quelques élus libéraux réclament la mise en place rapide de cette nouvelle "démocratie" en précisant qu’elle diminuera considérablement le "pouvoir de nuisance des syndicats"

Nous devrions découvrir des pistes à l’issue du "Grenelle de l’environnement" auquel participeront les parties prenantes ... invitées.

Une question s’impose toutefois : "Quelle valeur peuvent avoir la responsabilité sociétale et environnementale et les parties prenantes dans la mesure ou seules des multinationales font ou feront cette démarche alors que 95 à 97 % des entreprises françaises ont moins de 20 salariés ?"

Je vous propose de vous faire une idée plus précise au travers de la bibliographie ci-dessous

Sources

ORSE

NOVETHIC

De l’éthique sur l’étiquette

TOTAL

LAFARGE

Parties Prenantes

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Mupex

Lire

Responsabilité sociale et environnementale

Par Vincent Commenne

Editions Charles Léoplod Mayer

Mondialisons, mondialisons, ...

Hubert Védrine a remis, mardi 4 septembre, à Nicolas Sarkozy le rapport que lui avait commandé le président de la République sur la place de la France dans le monde. Slovar vous livre néanmoins ci-dessous les propos tenus par l'ancien ministre des affaires étrangères lors de la remise de son rapport.

On sent bien qu'Hubert est resté un vrai socialiste !!!

Etonnant non ?

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Faujour

03 septembre 2007

2 eme Forum de l'emploi dans l'économie sociale et solidaire

Comme le dit François HOLLANDE, il ne suffit pas de visiter des entreprises pour créer de l'emploi et donner du pouvoir d'achat. Nous ajouterons qu'il est plus important de trouver ou de valoriser toutes les pistes susceptibles de dynamiser notre pays.

Alternative ou complémentaire, l'économie sociale et solidaire se porte bien et recrute.

Les 4 et 5 octobre prochain, le Forum national de l'emploi dans l'économie sociale et solidaire tiendra salon. Nous vous proposons ci-dessous le communiqué des organisateurs.

"Pour sa deuxième édition, le Forum national de l'emploi dans l'économie sociale et solidaire ouvrira ses portes les 4 et 5 octobre prochain à l'Usine à La-Plaine-Saint-Denis.

Premier événement par sa taille et son retentissement dans le secteur, ce forum présentera plus de 2000 offres d’emploi aux 4000 visiteurs (étudiants, salariés, demandeurs d’emploi) attendus pendant les 2 jours de la manifestation.

Premier secteur économique en matière de création d'emploi, l'ESS représente 10 % des emplois en France et affiche des performances économiques qui en font l'un des plus prometteurs en matière de croissance de la prochaine décennie (voir les études en annexe).

Composé des mutuelles, des coopératives, des associations et de toutes les entreprises oeuvrant sous une forme plus traditionnelle (Eurl, Sarl ou SA), ce secteur investit largement le développement durable et l'innovation économique au service des territoires. Il représente 15 % du PIB, 8 millions de personnes protégées par une mutuelle d'assurance et 32 millions par une mutuelle santé, 56 % des dépôts collectés par les banques mutualistes" ... /...

L'économie sociale et solidaire est loin d'être un "filet de secours" pour les populations en grande précarité comme beaucoup de gens le pensent encore. L'économie sociale et solidaire est partie intégrante de l'économie de marché.

Ce forum est certainement la meilleure façon pour les curieux et ceux qui sont en recherche d'emploi de faire connaissance avec une autre façon de de concevoir l'économie

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2 eme Forum de l'emploi dans l'ESS
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